[Global Industrie] Laboratoires et start-ups, tremplins de l’innovation des industriels selon le Baromètre Innovation Industrie

A l’occasion du salon Global Industrie, qui se tient du 17 au 20 mai à Paris Nord-Villepinte, le réseau des Sociétés d’accélération du transfert de technologies (SATT) et GL Events, organisateur du salon, ont dévoilé les résultats de la 1ère édition du Baromètre Innovation Industrie. Réalisé en ligne entre le 31 mars et 6 mai auprès de 2300 exposants et 40 000 visiteurs enregistrés sur la base de données du salon, cette enquête met en lumière l’attrait des industriels pour les stratégies d’innovation ainsi que le rôle des laboratoires de recherche publics et des start-ups – essentiellement deeptech – pour les accompagner.

Des investissements en R&D inégaux

Le panel de répondants se compose principalement de responsables R&D (30%) de TPE (59% des réponses reçues) c’est-à-dire disposant de moins de 50 salariés. 26% des réponses émanaient d'ETI et de grandes entreprises (+250 salariés) et 15% de PME (de 50 à 250 salariés). Pour ces industriels, l’innovation est un sujet qui est monté en puissance : 70 % des répondants indiquent une hausse de leur budget R&D au cours des 3 dernières années.

Celui-ci demeure cependant relativement faible car 48% confessent consacrer moins de 5% de leur chiffre d’affaires (CA) à la R&D. En revanche, 22 % des répondants réinvestissent plus de 15% de leur CA dans l’innovation, montrant une certaine inégalité entre les approches, alors qu’une majorité (53%) estime que l’innovation est aujourd’hui la priorité numéro 1 pour les filières industrielles. « Il y a un véritable enthousiasme pour les sujets liés à l’innovation », explique Bruno Westeel, directeur marketing et communication SATT Ouest valorisation, « Elle est considéré comme l’un des principaux leviers pour trouver de nouveaux marchés et conserver sa compétitivité. »

Digitalisation et décarbonation en tête

Parmi les principaux enjeux d’innovation identifiés, la digitalisation de la production arrive en tête des réponses (70%), suivie par la décarbonation (48%). Suivent la gestion des ressources humaines (39%) et la maîtrise des chaines d’approvisionnement (36%). « La gestion des données issue de la production est désormais un enjeu important. Les industriels se sont rendus compte qu’ils possédaient de nombreuses data qu’il est possible de valoriser », pointe Bruno Westeel.

Sur le plan de la décarbonation, l’engagement de la France de baisser d’ici 2030 les émissions de gaz à effet de serre de l’industrie « s’est traduit par le déploiement de plusieurs mesures d’accompagnement pour mettre au point de nouveaux procédés », met en avant le Réseau SATT et GL Event dans un communiqué.

Les partenariats se cristallisent autour des laboratoires publics et des start-ups

Les résultats de ce baromètre mettent également en avant la place privilégiée des laboratoires de recherche publique et des start-ups dans les partenariats dédiés à l’innovation. Les premiers sont présents dans les partenariats R&D chez 65% des industriels alors que les jeunes pousses sont présentes dans 57% des cas. Les structures de type « interface » (CRITT, Pôle de compétitivité…) n’apparaissent que chez 46% des répondants. Les SATT sont quant à elles à 24%.

« Il y a un rapprochement certain entre les industriels et le monde de la recherche, aidé notamment par des dispositifs comme les thèses Cifre », explique Bruno Westeel, « Les laboratoires de recherche sont souvent approchés lorsqu’il y a des problèmes fondamentaux à résoudre. Les start-up – notamment deeptech - apportent d’avantage une solution plus mature, capable de faire ses premiers pas en production plus rapidement. Pour les industriels, le choix de se tourner vers un labo ou une deeptechs dépend principalement du TRL visé».

Le baromètre de l’innovation devrait être reconduit l’année prochaine, à l’occasion du prochain salon Global Industrie qui se tiendra en 2023, à Lyon.

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