Glace à l'air, saumon coloré, pomme cirée… L'agroalimentaire, à nouveau dans la ligne de mire
Subtilité de l'étiquetage, coup marketing ou véritable arnaque ? 60 millions de consommateurs est allé regarder de plus près ce que l'industrie agroalimentaire met dans notre assiette.
Après les lingettes pour bébés, les cosmétiques et les produits ménagers… 60 millions de consommateurs continue sa croisade. Dans le hors-série du mois de juin, c'est au tour de l'industrie agroalimentaire d'être passée au crible de l'institut. En couverture, une image sans équivoque, celle de Pinocchio, et un titre tout aussi évocateur " Agroalimentaire : Vérités et mensonges".
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En ouverture du numéro, une sorte de mode d'emploi pour apprendre au consommateur à déchiffrer les étiquettes des produits dont ils remplissent leurs chariots. 60 millions de consommateurs se penche notamment sur le marketing du "sans". Le magazine précise : "la pertinence d’une allégation s’apprécie à la lumière des besoins de chacun : un produit sans gluten n’a aucun intérêt si vous n’y êtes ni allergique ni intolérant". Il fait également le point sur la différence entre "goût, saveur et arôme" mis en avant sur les emballages.
Des clés essentielles pour deviner ce que cachent les produits dans les placards de nos cuisines. L'Institut a décortiqué différents aliments. Alors la composition est-elle à la hauteur de la promesse marketing ? Là encore, un mauvais point pour les industriels. Dans le bouillon Kub bœuf de Maggi, par exemple, 60 millions de consommateurs a trouvé 85 grammes de sel, 18 grammes d'exhausteurs de goût… et seulement 2,6% de jus de cuisson de bœuf.
De la couleur
Parmi les intox relevées par le magazine, on compte aussi :
- les clémentines vertes (pourtant mûres) passées dans des chambres de déverdissage. "Dans ces locaux hermétiquement fermés, un gaz à base d’éthylène est dispersé". Il est censé donner cette alléchante couleur orangée, comme un gage de qualité pour le consommateur.
- les olives cueillies vertes qui sont rendues noires par un processus d'oxydation.
- la chair du saumon colorée grâce à une molécule de la famille des caroténoïdes. Commercialisée sous la forme de poudre ou de microbilles rouges, elle est incorporée à la nourriture des poissons pour leur donner la teinte qu'arborent les saumons sauvages se nourrissant de crevettes.
- les glaces à l'air pour alléger la quantité de matière première dans le produit fini.
- à l'inverse, les jambons gonflés à l'eau pour augmenter le poids de la viande.
- des fromages moulés à la louche… automatique. "Un robot de 20 à 25 louches au mécanisme supposé ultrasecret moule des camemberts au lait stérilisé", décrit le magazine.
La liste est longue... Visiblement, les industriels du secteur devront déployer autant d'ingéniosité pour lutter contre le food bashing que celle dont ils font preuve pour remplir nos assiettes !
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