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La société Geovelo a développé une application GPS pour les cyclistes afin d'optimiser leurs trajets. Ils peuvent également signaler les points dangereux. Aux territoires de s'en saisir désormais.
Mis à jour
23 décembre 2020
Pourquoi les automobilistes seraient-ils les seuls à disposer d'outils numériques pour optimiser leurs trajets ? La question devient récurrente dans le petit monde du déplacement urbain. Et les collectivités y répondent parfois en développant des applis qui encouragent les transports en commun, voire le vélo. Nul besoin de réinventer la roue si l'on en croit l'expérience montalbanaise. Plusieurs sociétés du numérique, dont Geovelo, ont des solutions opérationnelles et qui ne demandent qu'un petit coup de main pour mieux coller aux besoins des territoires.
Compléter les données existantes
La société s'est développée avec une application GPS gratuite pour les cyclistes souhaitant tantôt aller au plus court, tantôt chercher un chemin sécurisé. «Notre calculateur va par exemple privilégier les zones 30 et les pistes en site propre, mais avec un système de bonus-malus qui fait que l'on ne s'interdit pas de promouvoir un chemin plus direct s'il permet d'éviter un gros détour», décrit Antoine Laporte Weywada, directeur du développement de Geovelo, se félicitant au passage des derniers chiffres : 150 000 utilisateurs, soit deux fois plus qu'il y a un an.
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L'outil est basé sur Open Street Map, une base de données cartographiques communautaire qui peut être enrichie par des contributeurs du dimanche, mais aussi par les collectivités elles-mêmes. Quand il y a des manques patents (pistes cyclables non répertoriées, traversées dangereuses… ), cette fabrique d'informations est le premier service apporté par la jeune société qui se charge d'analyser les cartes et de faire des relevés terrain si nécessaire.
Pour valoriser ces données, l'application Geovelo est une option parmi d'autres. L'éditeur a développé une interface de programmation (ou API pour Application Programming Interface) utilisée par des entreprises nationales comme Mappy ou JCDecaux. Elle peut aussi être intégrée aux applis locales que proposent certaines collectivités. Alors qu'il est parfois si difficile pour un décideur public d'avoir une vue objective des déplacements à vélo, de l'état du réseau et de l'utilisation des équipements conçus pour les cyclistes, Geovelo fournit aussi un tableau de bord qui s'appuie sur les parcours suivis par les utilisateurs du service. «Chacun devient un ambassadeur pour la ville», souligne Antoine Laporte Weywada.
Du pratique au ludique
Les cyclistes ont déjà la possibilité de signaler les points dangereux, les tracés discutables, les problèmes de stationnement récurrents. « D'ici quelques mois, nous seront en mesure de détecter directement les freinages d'urgence ou la présence de nids-de-poule sur les routes », poursuit-il.
Puisque l'appli se veut un promoteur du vélo sur le territoire, Geovelo permet enfin de créer des communautés locales et d'animer des challenges entre utilisateurs : qui parcourt la distance la plus importante ? brûle le plus de calories ? franchit le plus de dénivelés ? fait du vélo tous les jours, même quand il pleut ? Aux services « mobilités » des villes de s'en saisir pour communiquer de manière plus ludique sur la pratique de la petite reine.
« Une vision objective de l'usage de la voirie »
Marie-Claude Berly conseillère communautaire de la CA du Grand Montauban
Sans grande surprise, le diagnostic de notre plan “climat” révèle que nos émissions de gaz à effet de serre sont principalement liées à la mobilité. Sauf que Montauban est plus vaste que Paris et que dans une ville de taille moyenne, on ne peut pas avoir l'offre de transport en commun des grandes agglomérations. On doit donc développer le vélo au quotidien.
Geovelo est un bon moyen de faire connaître les pistes cyclables et pourquoi pas d'organiser des challenges. Il nous donne surtout une vision objective de l'usage de la voirie afin d'alimenter notre schéma directeur cyclable par des statistiques. C'est moins coûteux et plus efficace que les systèmes de comptage traditionnels. Si l'on dépense des sommes importantes dans des aménagements, autant le faire en étant pertinent. Ce type d'application nous y aide . »
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