General Electric se retire de la santé et des services pétroliers
General Electric a annoncé le 26 juin son intention de scinder sa division santé et de sortir totalement du capital de sa filiale de services pétroliers Baker Hughes. Avec ce recentrage stratégique sur l'aéronautique, l'électricité et les énergies renouvelables, le conglomérat américain espère réduire sa dette de 25 milliards de dollars d'ici 2020.
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Mis à jour
26 juin 2018
Le plan de cession d’actifs de General Electric (GE) se précise. Le conglomérat américain a annoncé dans un communiqué, mardi 26 juin, son intention de scinder sa division santé et de sortir totalement du capital de sa filiale de services pétroliers Baker Hughes. Avec ce recentrage stratégique sur l'aéronautique, l'électricité et les énergies renouvelables, le conglomérat américain espère réduire sa dette nette industrielle de 25 milliards de dollars d'ici 2020.
Les résultats de la branche santé de GE étaient une des bonnes nouvelles des résultats annoncés en janvier, marqués par une perte de nette de 6 milliards de dollars. Cette division, qui comprend notamment des systèmes d'imagerie diagnostique et des systèmes cliniques, a réalisé en 2017 un chiffre d'affaires de 19,11 milliards de dollars (16,39 milliards d'euros), soit plus de 15% des ventes totales du groupe. Avec cette vente, le groupe précise vouloir récupérer 20 % du produit de la vente en cash et redistribuer les 80 % restants aux actionnaires. Concernant Baker Hughes, dont GE détient 62,5% du capital, il a dégagé l'an dernier un chiffre d'affaires de 17,23 milliards de dollars.
Sortie du Dow Jones
La veille, GE avait également annoncé la cession des activités de production d'électricité décentralisée pour 3,25 milliards de dollars. Autant d’annonces qui interviennent dans le cadre d’un vaste plan restructuration annoncé en novembre par le PDG John Flannery, qui comprend la cession de 20 milliards de dollars d'actifs, la suppression de milliers d'emplois et la division par deux du dividende versé aux actionnaires.
Ce plan vise à enrayer la chute de la valorisation boursière – cette valeur a perdu plus de 40% depuis début 2017 – qui sanctionne depuis un an les faiblesses du groupe vieux de 126 ans dans l’énergie et le pétrole et gaz.
Dans des échanges d'avant-Bourse, le titre GE gagnait 2,5%, les investisseurs saluant notamment l'intention du groupe de maintenir son dividende pendant tout le processus de réorganisation du périmètre, qui devrait être achevé d'ici 12 à 18 mois. Pour autant, GE ne parvient pas à rassurer les marchés financiers : son titre est sorti mardi du Dow Jones après 111 années d'appartenance ininterrompue à l'indice vedette de Wall Street.
Marion Garreau avec Reuters (Ankit Ajmera, Ismail Shakil et Rachit Vats à Bangalore, Benoit Van Overstraeten pour le service français, édité par Marc Angrand)
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