Gemalto poursuivi aux prud'hommes par 480 de ses cadres
Le 18 mars, 480 cadres de Gemalto ont poursuivi l'entreprise au conseil de prud'hommes de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine). Les salariés reprochent au spécialiste de la sécurité numérique un mauvais calcul de la part variable de leur rémunération.
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\ 19h45
Mis à jour 19 Mars 2019
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19 mars 2019
Un tiers des cadres de Gemalto poursuit aux prud'hommes le spécialiste de la sécurité numérique dont Thales est en train de finaliser le rachat, rapporte le quotidien Les Échos sur son site internet, indiquant qu'ils contestent le calcul de la part variable de leur rémunération. Lundi 18 mars, à l'initiative du syndicat CFE-CGC (Confédération française de l'encadrement - Confédération générale des cadres), leur avocat, Me Emmanuel Mauger, a déposé 480 dossiers devant le conseil de prud'hommes de Boulogne-Billancourt.
Le quotidien précise que le litige porte sur le calcul de la part variable versée en mars 2016 à deux tiers des cadres de l'entreprise en France et plus précisément sur la partie liée aux objectifs financiers.
Gemalto a refusé de verser la part variable liée aux résultats financiers
En 2016, la règle était la suivante : cette part était perçue en totalité par les cadres concernés par le plan si le bénéfice d'exploitation au niveau du groupe atteignait, en 2015, 450 millions d'euros. Et elle se réduisait en sifflet de moitié à 415 millions d'euros. En deçà de ce seuil, son montant était nul.
En 2015, le bénéfice d'exploitation publié par Gemalto a atteint 423 millions d'euros. Mais l'entreprise a refusé de verser aux cadres concernés les 61,4% de la part variable liée aux résultats financiers, explique le journal.
Pour la direction, poursuit-il, l'objectif ne pouvait être considéré comme atteint que si le bénéfice d'exploitation excédait toujours 415 millions d'euros, non pas avant, mais après le versement des bonus.
Les 480 requêtes s'appuient sur un précédent : six cadres ont déjà gagné aux prud'hommes en décembre 2018 sur le même sujet. Gemalto ayant fait appel, les nouveaux dossiers vont être joints aux précédents.
Avec Reuters (Catherine Mallebay-Vacqueur, édité par Elizabeth Pineau)