Gemalto, au sommet de sa forme et engagé en France
Gemalto, spécialiste de la sécurité numérique, présente un chiffre d’affaires semestriel en forte progression avec 1,016 milliard d’euros. L’occasion pour le directeur général, Olivier Piou, de défendre sa position en France face aux interrogations des syndicats.
Même si il reste prudent, Olivier Piou, directeur général de Gemalto, a de quoi se réjouir au vu des résultats semestriels de son entreprise. "Nous avons quasiment réalisé un chiffre d'affaires historique en dépassant la barre du milliard d’euros, insiste-t-il. Et nous allons même essayer d’atteindre notre objectif fixé en 2009 avec un an d’avance". L’entreprise visait alors des bénéfices annuels de 300 millions euros en 2013, ce qui pourrait donc se concrétiser dès cette année.
"Plus de 3 ans de carnets de commande"
Gemalto progresse sur tous ses segments. Depuis le mobile, les transactions sécurisées, le sans contact jusqu’aux plus traditionnelles activités de cartes bancaires. "Dans la téléphonie mobile, c’est fabuleux, nos profits ont plus que doublé, s’enflamme le DG, évoquant les segments sur lesquels l’entreprise s’est diversifiée au fil des ans. La sécurité représente désormais 19% du chiffre d'affaires et est plus profitable que les cartes bancaires."
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Autant de secteurs pour lesquels Gemalto peut par ailleurs s’appuyer sur plusieurs années de revenus. "60% de l’activité de la sécurité est réalisée sur le long terme, explique-t-il. Nous avons plus de trois ans de carnet de commandes". De quoi résister à la crise ? "D’autant mieux qu’il s’agit une crise européenne et que nous, nous travaillons dans 190 pays dans le monde, rappelle Olivier Piou. Des régions qui ont bien compris l’intérêt des passeports numériques, des services 24/24, du vote électronique, etc., contrairement à la France par exemple".
Une excellente activité à l’international qui maintient l’emploi en France
Pour répondre aux inquiétudes de plusieurs syndicats dont la CFE-CGC de Gemalto SA (France) justement quant à l’implication de l’entreprise dans son pays d’origine, la France, le dirigeant insiste, piqué au vif : "Notre croissance se fait hors de France et je suis le premier à le regretter ! Nous ne réalisons que 7% du chiffre d'affaires dans le pays. Et la France exporte 84% de sa production. Mais tant que notre activité est bonne à l’international, elle nous permet de maintenir les emplois en France. Nous avons une présence tout à fait équilibrée sur le territoire avec sept sites dont la R&D de la Ciotat et de Meudon. Nous avons 3000 salariés avec un volume net d’embauches de 300 personnes depuis 2009".
Les délégués syndicaux CFE-CGC estiment aussi que les excellents résultats réalisés par Gemalto ne sont pas suffisamment partagés avec l’ensemble des employés. Selon eux, ses dirigeants bénéficieraient en particulier d’un montant disproportionné d’actions gratuites. Une position qui hérisse le patron de l’entreprise : "Tous les employés de Gemalto ont reçu des actions gratuites aux même conditions que le management, avec en particulier l’obligation de rester dans l’entreprise jusqu’en 2014. Quant aux rémunérations des dirigeants, elles sont décidées par les actionnaires."
Et les perspectives pour la société sont bonnes en France, assure Olivier Piou. "Nous avons énormément de perspectives de croissance dans les télécoms,les services bancaire, le cloud, la billetterie, le sans-contact dans les transport. Nos brevets ont été retenus par la justice. Nous avons créé une société jointe avec le britannique ARM et l’allemand Giesecke & Devrient pour la sécurité des objets connectés. Enfin, nous avons réalisé des acquisitions en France…"
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