Fusion entre Ose Pharma et Effimune
L'union fait la force. C'est la devise que veulent appliquer les deux sociétés françaises de biotechnologies Ose Pharma (basée à Paris) et Effimune (basée à Nantes).
Elles ont récemment annoncé un projet de rapprochement qui se traduirait par une fusion absorption d'Effimune par Ose Pharma. Ce qui donnerait naissance à une société spécialisée dans l'immunothérapie. A l'issue de cette opération, les actionnaires d'Ose Pharma détiendraient environ 71 % du nouvel ensemble et ceux d'Effimune environ 29 %. Ose Pharma serait alors renommée Ose Immunotherapeutics et son siège social serait transféré à Nantes, car Effimune dispose d'une forte implantation académique dans cette ville. Ce projet de fusion, qui a déjà été accepté par les conseils d'administration des deux sociétés, sera soumis à l'approbation des actionnaires en assemblées générales extraordinaires. Celles-ci devraient se tenir à la fin du deuxième trimestre 2016. « La fusion avec Effimune constitue une étape majeure pour nos deux sociétés qui présentent des compétences complémentaires et de multiples synergies », a expliqué Emile Loria, le président du conseil d'administration et l'actionnaire principal d'Ose Pharma. « Ce rapprochement représente un formidable levier de déploiement de nos programmes et d'optimisation de candidats médicaments innovants en immuno-oncologie, dans les maladies auto-immunes et en transplantation. Ces produits de nouvelle génération, attractifs pour l'industrie pharmaceutique, pourraient faire l'objet de licences précoces ou tardives rémunératrices », a pour sa part indiqué Maryvonne Hiance, p-dg d'Effimune. Le portefeuille de produits de la société fusionnée comporterait deux produits en phase de développement clinique : le Tedopi et le FR104. Développé par Ose Pharma, le premier est une immunothérapie actuellement en essai clinique de phase III dans le cancer des poumons. La fin de l'essai est prévue en 2018. Le FR104 est, lui, en essai clinique de phase I pour des indications dans les maladies auto-immunes et la transplantation. Il s'agit d'un antagoniste du CD28, un récepteur clé des lymphocytes T. La nouvelle société posséderait aussi des produits en développement préclinique dans le domaine des maladies auto-immunes, de la transplantation et de l'immuno-oncologie.