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Fusion EADS/BAE : pour la presse européenne, le mariage n'aura pas lieu
Quelques jours à peine après l'annonce du projet de fusion entre les deux groupes européens d'aéronautique/défense, l’Europe serait-elle déjà hostile à célébrer le mariage ? Les journaux allemands et britanniques saluent l'initiative mais sont plutôt sceptiques quant aux chances d'EADS et BAE de parvenir à fusionner.
Après l’onde de choc, place à la stratégie. Si l’annonce du projet de fusion entre EADS et BAE Systems a fait l’effet d’une bombe dans les sphères industrielles et financières le 12 septembre, les deux groupes sont désormais entrés dans une nouvelle phase. Avant d’essayer de convaincre ses actionnaires, EADS s’efforce depuis plusieurs jours à faire approuver son projet de fusion à ses partenaires politiques européens, les gouvernements français, allemands et britanniques en tête.
Du côté des médias, l’heure est au scepticisme. Pour eux, si les Etats-Unis ne mettent pas des bâtons dans les roues de la future fusion, alors ce sera l’Europe. Les dernières informations sur le sujet font en effet état d’une disposition juridique européenne qui pourrait bien jouer les trouble-fêtes.
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"L'Union européenne n'autorise les 'goldens shares' (actions spécifiques qui seront allouées aux trois Etats français, allemand et britannique et qui leur permet de conserver un droit de veto sur l’ensemble du capital de la société, ndlr) que pour les activités d'armement, lorsque les questions de sécurité nationale à défendre sont concernées. Pour les activités civiles, c'est contraire au droit européen", prévient le quotidien allemand Der Spiegel.
Si l’Etat français se refuse pour le moment à tout commentaire sur le sujet, Berlin ne cesse d’émettre des réserves, craignant pour sa souveraineté économique en cas de parts égales avec la France et la Grande-Bretagne à l’issue de la fusion.
"Si la navette diplomatique échoue en route, c’en est fini de la fusion"
Le Financial Times Deutschland va plus loin. Dans son édition du 16 septembre, le journal économique tance le consortium européen. "EADS appâte l’Allemagne", assure-t-il, évoquant le droit de veto que le groupe semble promettre à l’Allemagne en cas d’accord pour la fusion. "Pour arriver à ses fins, EADS accepte de faire des concessions en proposant à l’Allemagne ce droit de veto concomitant à sa golden share dans la future entité", analyse Gerhard Hegmann.
Les Anglais eux aussi ne manquent pas d’émettre des réserves sur le projet de fusion entre les deux géants. Dans son éditorial du 14 septembre, le journaliste du Daily Telegraph Damian Reece ne mâche pas ses mots sur Tom Enders, le président d’EADS. Il compare celui qu'il appelle le "Major Tom" à un pilote de navette spatiale qui veut faire route vers les étoiles, mais pour qui le retour sur Terre sera des plus violents.
"Avant même d’avoir des discussions sensibles avec les actionnaires (déjà nerveux) des deux groupes, [Tom Enders et Ian King, directeur général de BAE Systems] vont devoir batailler avec les politiques en France, en Allemagne, en Grande-Bretagne et en Espagne. Une partie de plaisir avant de lancer une offensive sur le Capitole américain ! Si la navette diplomatique échoue en route, c’en est fini de leur fusion", analyse Damian Reece.
Même son de cloche chez Dan Milmo, le chef du service Industrie du journal anglais The Guardian, qui s'intéresse aux conséquences de l'éventuelle fusion sur l'économie britannique. "En Grande-Bretagne, les analystes financiers et les syndicats émettent de nombreux doutes sur le projet, et ils ont probablement raison".
Editorialistes britanniques et allemands restent donc plus que sceptiques. Dans sa tribune intitulée "Ciel et Enfer" en date du 14 septembre, Jens Flottau, du journal allemand Sueddeutsche Zeitung, tranche dans le vif : "La grande question est de savoir ce que la fusion des deux sociétés apporte vraiment. Il se pourrait bien que les avantages soient moindres qu'il n'y paraît à première vue, et que les problèmes de mise en œuvre soient beaucoup plus importants que prévu. Le projet de fusion serait-il une erreur ? Non. Mais on peut douter que ce mariage ait vraiment lieu".
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