France: La croissance ralentit à 0,2% au 2e trimestre
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\ 06h27
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Elle s'inscrit en baisse par rapport au premier trimestre, dont l'Insee a confirmé la marque à +0,3%, et au dernier trimestre 2018, où elle avait atteint 0,4%.
Les économistes interrogés par Reuters attendaient un PIB en hausse de 0,3% pour le deuxième trimestre, tout comme l'Insee dans sa note de conjoncture de juin. Mais la Banque de France avait abaissé sa propre projection à 0,2% début juillet en raison d'une dégradation du climat des affaires constaté à la fin du printemps dans l'industrie.
Avec le 0,2% du 2e trimestre, l'acquis de croissance pour 2019, à savoir l'évolution du PIB si l'activité stagnait au cours des trois deux prochains trimestres, se situait à 1,0% au 30 juin.
La demande intérieure finale, traditionnel moteur de la croissance française, a contribué positivement au PIB du 2e trimestre à hauteur de 0,4 point (contre +0,3 au 1er trimestre).
La contribution de la variation des stocks des entreprises a été négative de 0,2 point (après +0,3 au trimestre précédent).
Celle du commerce extérieur, qui avait impacté négativement de 0,3 point le PIB des trois premiers mois de 2019, a été neutre, reflétant un tassement des importations (+0,1% après +1,1%) et des exportations toujours peu dynamiques (+0,2% après +0,2%).
Dans le détail, la production totale de biens et services a progressé de 0,4%, soit un rythme quasi similaire aux trimestres précédents (+0,5%), et ce uniquement grâce aux services, celle de biens restant stable.
La seule production manufacturière s'est repliée de 0,4% en raison du recul de l'activité dans le raffinage, avec la fermeture d'un site pour maintenance, et dans les matériels de transport.
La consommation des ménages n'a progressé dans le même temps que de 0,2%, après une hausse de 0,4% au 1er trimestre, montrant que les gains de pouvoir d'achat des Français tardent à se traduire en dépense. Comme au premier trimestre, l'évolution positive de la consommation tient exclusivement aux services, les achats en biens stagnant.
Les dépenses en biens fabriqués ont notamment reculé de 0,3% en raison de la baisse des ventes de voitures.
A l'inverse, l'investissement global a été nettement plus dynamique que lors des mois d'hiver avec une hausse de 0,9% (0,5% au premier trimestre).
Celui des entreprises a accéléré (+1,2% après +1,7%) et celui des ménages, essentiellement le logement neuf, a progressé de 0,1%.
(Yann Le Guernigou)