France: Chute historique mais moindre que prévu du PIB au deuxième trimestre, à -13,8%
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\ 07h28
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L'estimation de l'évolution du produit intérieur brut (PIB) au premier trimestre, déjà marqué sur les deux dernières semaines de mars par l'impact du confinement mis en place pour ralentir la crise sanitaire, a par ailleurs été revue à -5,9% contre une contraction de 5,3% annoncée précédemment.
Avec ce troisième trimestre de contraction du PIB, l'économie française s'enfonce donc dans la récession (définie comme deux trimestres consécutifs de baisse du PIB), alors que le quatrième trimestre 2019 avait déjà été pénalisé par les grèves dans les transports et marqué par un recul de 0,2% du PIB.
La contraction de l'économie française sur la période avril-juin - sans précédent depuis le début de cette série statistique en 1949 - s'avère cependant légèrement moins marquée que prévu.
Les analystes interrogés par Reuters tablaient en moyenne sur une contraction de 15,3% du PIB et à la mi-juin, l'Insee avait évoqué une prévision de -17%.
Elle s'inscrit en revanche en ligne avec la dernière prévision de -14% de la Banque de France, publiée au début du mois.
A titre de comparaison, ce net recul, lié à l'arrêt des activités "non essentielles" dans le cadre de la lutte contre l'épidémie de COVID-19, est plus important que celui enregistré au moment de la crise financière (–1,6% au premier trimestre 2009) ou au moment de Mai-68 (–5,3% au deuxième trimestre 1968).
Mais "la levée progressive des restrictions (a) conduit à une reprise graduelle de l'activité économique aux mois de mai puis de juin, après le point bas atteint en avril", souligne l'Insee.
L'institut rappelle par ailleurs que cette première estimation, en dépit de l'adaptation de sa méthodologie du fait d'un contexte inédit "reste fragile et est susceptible d'être révisée davantage qu'à l'accoutumée" dans ses prochaines publications.
Statistiques détaillées sur le site de l'Insee :
https://bit.ly/2Dm2rdL
(Myriam Rivet, édité par Nicolas Delame)