Fournisseur de Renault, TomTom dit que l'accord avec Google menace ses commandes
Le 19 septembre, le directeur financier de TomTom a déclaré que l'entreprise pourrait perdre des contrats à cause de l'accord entre l'alliance Renault-Nissan-Mitsubishi et Google. Fournisseuse de longue date de Renault, l'entreprise néerlandaise souffre d'une désaffection pour les appareils personnels de navigation.
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\ 14h40
Mis à jour 20 Sept. 2018
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20 septembre 2018
TomTom va probablement perdre des contrats à l'avenir à la suite de l'accord entre Renault-Nissan-Mitsubishi et Google portant sur l'utilisation du système d'exploitation du géant américain dans les voitures de l'alliance, a déclaré le mercredi 19 septembre le directeur financier de la société néerlandaise de cartographie numérique.
Les constructeurs automobiles ayant opté pour Google Maps vont pénaliser le flux des commandes de TomTom, a déclaré Taco Titulaer à l'agence de presse néerlandaise ANP, mais cela n'aura pas d'impact direct dans l'immédiat sur le chiffre d'affaires, car il faut du temps pour que ce changement se traduise dans les ventes.
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"Nos commandes entrantes dans le secteur de l'automobile s'élevait à environ 400 millions d'euros [en 2017]. Notre chiffre d'affaires dans le secteur représente environ la moitié de ce total cette année [2018]", a-t-il ajouté.
Le directeur financier de TomTom n'a donné aucune indication précise de l'impact de l'accord avec Google sur la rentabilité avenir de la société.
Incertitudes sur l'avenir à long terme de TomTom
L'alliance des trois constructeurs automobiles a annoncé le 18 septembre un partenariat avec la filiale d'Alphabet qui leur permettra de proposer dans leurs systèmes de divertissement embarqué la navigation par Google Maps, l'accès aux applications automobiles de Google Play Store et la commande vocale via Google Assistant.
Dans la foulée de cette annonce, TomTom, fournisseur de longue date de Renault, a chuté le 18 septembre de 26,46% à 6,254 euros. Le 19 septembre, le titre du spécialiste de la cartographie abandonne encore 6,41% à 14h00 GMT à la Bourse d'Amsterdam.
Les analystes d'ING estiment que l'annonce avec Google renforce les incertitudes sur l'avenir à long terme de TomTom. "Le principal risque réside sur le fait que d'autres clients pourraient également migrer vers Google à l'avenir", écrivent-ils dans une note.
TomTom, qui a bâti sa renommée sur les GPS dans les années 2000, souffre depuis plusieurs trimestres de la désaffection pour les appareils personnels de navigation, désormais intégrés dans les smartphones ou les tableaux de bord des voitures.
Avec Reuters (Bart Meijer; Claude Chendjou pour le service français, édité par Benoit Van Overstraeten)