[Formnext 2021] Précision à l’échelle atomique, impression de verre, intégration de nanoparticules… l’impression 3D muscle son innovation
Le salon Formnext, dédié à la l’impression 3D, vient d’ouvrir ses portes à Francfort (Allemagne). Lors de cette première journée, les organisateurs vont récompenser 5 start-up dont les innovations dessinent le futur de la fabrication additive.
Avec l’ouverture du salon allemand Formnext, le 16 novembre à Francfort, la fabrication additive européenne retrouve en physique son grand rendez-vous annuel. A cette occasion, les acteurs de l’impression 3D veulent montrer que la filière n’a rien perdu de sa capacité d’innovation, après une édition 2020 en ligne peu surprenante .
Cette année les organisateurs ont décerné en main propres les prix du concours Start-Up challenge qui récompensent des jeunes pousses proposant une innovation, soit en application, soit en procédé dans le domaine de la fabrication additive. Le jury composé de professionnels « de l’industrie, des sciences, des médias et de l’investissement » a ainsi distingué cinq sociétés aux profils variés.
De l’échelle atomique à l’espace
La start-up danoise Atlant 3D Nanosystems, spécialisée dans le prototypage et la fabrication de micro et nano-composants, a été récompensée pour sa technologie de dépose en phase gaz de matériaux. Celle-ci lui permet d’atteindre une précision à l’échelle atomique. Sa plateforme Nanofabricator peut imprimer jusqu’à 6 matériaux sur des substrats de morphologies différentes. En outre, la société a développé un modèle spécial de Nanofabricator, le Lite TM, conçu pour répondre aux spécifications de la NASA. Cette imprimante sera testée dans les prochains mois pour permettre la microfabrication en l’absence de gravité.
De son côté, la jeune pousse américaine Azul 3D a été distinguée pour sa technologie HARP (High Area Rapid Printing), conçue pour accélérer l’impression stéréolithographique. Son procédé repose sur l’écoulement d’une huile entre la résine photosensible et la source UV qui permet la réticulation. Selon Azul 3D, ce concept permet de multiplier par 20 le volume d’impression et par 100 la vitesse de production.
Imprimer le verre
Autre lauréate, la société suédoise Nobula, a mis au point une imprimante 3D de bureau capable d’imprimer des pièces en verre. Elle se veut moins coûteuse et plus polyvalente que les solutions existantes. L’entreprise a déposé deux brevets, l’un pour l’imprimante dont la tête d’impression DED (direct energy deposition) peut atteindre 2000°C, l’autre pour le matériau d’impression. Nobula vise dans un premier temps le marché de la recherche scientifique pour la création de récipients sur mesure.
La start-up américaine Print Part propose, quant à elle, une signature numérique intégrée dans les pièces produites en fabrication additive. Elle est obtenue au moyen de nanoparticules intégrées en tant qu’additifs au polymère. Une fois ces particules ajoutées à la pièce, des scanners intelligents peuvent détecter et reconnaitre cette signature. Un logiciel de suivi, pouvant être relié au système MES ou ERP de l’industriel, permet d’assurer la traçabilité.
Enfin, dernier lauréat de ce Start-up challenge, l’entreprise Fited développe des orthèses sur-mesure pour les personnes souffrant de scoliose. L’objectif est de proposer des dispositifs médicaux discrets et adaptés aux patients. La start-up est composée d’une équipe interdisciplinaire d’experts en medecine, en ingénierie mécanique, en design et en technologie logicielle.
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