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Formation professionnelle : la négociation patine sur le financement
La négociation du jeudi 5 décembre n’a pas permis de débloquer l’opposition entre CGPME et Medef sur la réforme du financement de la formation professionnelle.
Les organisations syndicales avaient demandé à ne pas parler financement lors de la négociation de jeudi matin sur la réforme de la formation professionnelle. Ils ont donc discuté des autres thèmes (compte personnel de formation, entretien professionnel, gouvernance de la formation…). Mais à l’heure des commentaires, c’est bien le financement, sur lequel achoppe la négociation, qui est sur toutes les lèvres.
"Les négociateurs du Medef n’ont aucune marge de manœuvre ! C’est du jamais vu… On ne peut pas aller à une négociation en disant ‘c’est mon texte et rien d’autre’". Geneviève Roy, vice-présidente de la CGPME, chargée de la négociation sur la formation professionnelle, ne décolérait pas à l’issue de la matinée de négociation, jeudi. Objet de son courroux : l’intransigeance du Medef sur sa proposition phare de ramener à 0,8% de la masse salariale l’ensemble des cotisations destinées au financement de la formation professionnelle, contre 1,6 % actuellement dans les entreprises de 20 salariés et plus.
Nouveau Medef, nouveau ton
Les syndicats de salariés, qui se gardent bien de dévoiler leurs intentions précises côté financement et laissent les organisations patronales se déchirer avant de monter au créneau, sont tous d’accord pour dire qu’effectivement, ce taux de 0,8% est trop faible. Même la CFDT, qui est la moins opposée de tous à bouleverser le système pour supprimer les cotisations obligatoires, estime que "le niveau de financement n’est pas à la hauteur des enjeux". Question du jour, dans la bouche de plusieurs syndicalistes : comment former mieux et plus de salariés et demandeurs d’emploi en divisant par deux le montant des financements disponibles ?
Ce n’est dit que par allusions ou à demi-mots, mais tous les syndicats, voire la CGPME, laissent entendre que l’arrivée d’une nouvelle équipe à la tête du Medef n’est pas étrangère à ce blocage inédit, que ce soit par son choix d’une attitude très ferme ou par sa jeunesse aux commandes d’une grande négociation.
Un échec pour le dialogue social
Tous soulignent qu’un échec de la négociation, et le vote d’une loi qui ne serait pas issue d’un accord entre partenaires sociaux, serait un échec pour le dialogue social. "Une catastrophe", pour Stéphane Lardy, représentant de Force ouvrière. Même si la CGT ajoute qu’elle n’a rien à craindre d’une loi venue du gouvernement actuel, les déclarations de Michel Sapin, ministre du Travail, sur la formation, allant plutôt dans le sens de ses souhaits.
Il reste quelques jours aux organisations patronales pour tenter de trouver un terrain d’entente, afin d’arriver, jeudi 12 décembre, date de la prochaine négociation, avec un texte commun. "Si les curseurs n’ont pas bougé, ça ne servira à rien de se revoir, et ce sera la dernière séance de travail", prévient Geneviève Roy, qui n’exclut pas d’arriver avec son propre texte. La négociatrice du Medef, Florence Poivey, affirme vouloir aboutir le 12, et prévoit "une semaine de travail intense". Mais si le texte a bougé, il faudra sans doute que les partenaires sociaux se revoient la semaine suivant, le 19 décembre, par exemple. Parce qu’il restera tout de même une étape : discuter des propositions patronales en matière de financement avec les syndicats de salariés…
Cécile Maillard
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