Fiat planche sur une flotte de robots pour alimenter les lignes d’assemblage
Soutenu par EIT Digital, le projet iLAADR étudie comment une flotte de robots permettrait d'optimiser l'approvisionnement d'une ligne d'assemblage du secteur automobile. Des premières expérimentations doivent être menées au cours de l'année au sein du Fiat Research Centre.
Amazon n’est pas le seul à miser sur la robotique pour optimiser sa logistique. Soutenu par EIT Digital, l'organisme européen de soutien à l'innovation et à l'éducation entrepreneuriale dans le domaine du numérique, le projet iLAADR entend optimiser l'approvisonnement d’une ligne d’assemblage grâce à une flotte de robots.
Coordonné par Julien Mascolo, chef de projet au Fiat Research Centre, le consortium a développé un premier pilote pour une ligne d’assemblage dans le secteur automobile. « Mais un tel système pourrait également s’appliquer dans le domaine de la distribution ou dans le secteur hospitalier », tient à préciser Julien Mascolo.
Dans les details, les premières modélisations du projet mettent en scène deux flottes de robots distinctes. La première est constituée de 12 AGV (automatic guided vehicule) sur chacun desquels est monté un bras robotique collaboratif UR 10 d'Universal Robots. Leur mission : aller piocher dans le magasin du site de production différents composants pour préparer les trois kits nécessaires à l’assemblage d'un moteur. La seconde flotte, elle, est constituée de 10 AGV, équipés d’un simple bac et de capteurs de poids. Une zone tampon, permet aux premiers robots de transférer les kits à la seconde flotte, qui alimente directement les opérateurs situés au niveau de la ligne d’assemblage.
Réduire de 5 à 10 % le capital immobilisé
Ce projet ambitieux implique de surmonter plusieurs challenges technologiques, dont l’intégration des deux systèmes robotiques et leur interfaçage avec le système de gestion de l’entrepôt. S’ajoute également la gestion des priorités d'approvisionnement vers la ligne d’assemblage et le développement de l’intelligence que doivent embarquer les robots pour choisir et attraper les bons items dans le magasin.
Après avoir travaillé sur des modèles de simulation, les équipes entendent mener leurs premières experimentations en laboratoire, puis en environnement réel au cours du deuxième semestre 2016. « L’objectif est de valider les parties logicielle et matérielle et d’évaluer le coût d’une telle solution d’ici la fin de l’année pour pouvoir proposer des cas d’entreprise », explique Julien Mascolo.
Le système doit permettre de diminuer de 5 à 10 % le capital immobilisé. « Grâce à tous les capteurs, nous serons en mesure de savoir en temps reel où se trouvent les composants. L’idée est de savoir combien sont en transit et combien sont sur la ligne d’assemblage pour affiner la connaissance des stocks et reprogrammer en consequence les activités logistiques d'approvisionnement », conclut Julien Mascolo.