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[ACTUALISÉ] Fiat-Chrysler Automobiles (FCA) veut abandonner son projet de fusion avec Renault. Dans un court communiqué, mercredi 5 juin, le groupe italo-américain a annoncé le retrait de son offre après plusieurs jours de discussions chez Renault. FCA a justifié cette décision par les "conditions politiques" en France. Le gouvernement français a réagi en dénonçant les pressions exercées par l'entreprise italo-américaine.
Simon Chodorge
\ 07h36
Mis à jour 06 juin 2019
Simon Chodorge
\ 07h36
Mercredi 5 juin, Fiat-Chrysler Automobiles (FCA) a annoncé le retrait de sa proposition de fusion avec Renault. Annoncé le 27 mai, le projet de rapprochement entre les deux constructeurs automobiles serait donc mort-né. Cette déclaration de FCA intervient après deux jours de réunion du conseil d’administration de Renault.
Fiat-Chrysler dénonce “les conditions politiques en France”
“Le conseil d’administration de FCA, réuni ce soir sous la présidence de John Elkann, a résolu de retirer avec effet immédiat sa proposition de fusion faite au groupe Renault”, écrit le groupe italo-américain dans un court communiqué.
source
Fiat-Chrysler s’en prend notamment au gouvernement français qui a souhaité mener le projet sans précipitation et en demandant plusieurs garanties à FCA. “Il est devenu clair que les conditions politiques en France n’existent pas actuellement pour qu’une telle association fonctionne avec succès”, dénonce l'entreprise.
"FCA reste fermement convaincu de la logique forte et transformatrice d'une proposition qui a été largement appréciée depuis sa soumission, ajoute le groupe italo-américain. Sa logique et ses termes étaient prudemment équilibrés pour assurer des bénéfices substantiels à toutes les parties."
Bruno Le Maire dénonce la "pression énorme" de FCA
Mardi 4 juin, le conseil d'administration de Renault était réuni pour décider d'entrer ou non en négociations exclusives avec FCA. Les discussions se sont prolongées mercredi 5 juin et au terme de cette journée, quelques minutes avant l'annonce de FCA, Renault déclarait qu'il n'était toujours pas parvenu à faire son choix. "Le conseil d’administration n’a pas été en mesure de prendre une décision en raison du souhait exprimé par les représentants de l’État français de reporter le vote à un conseil ultérieur", a déclaré le groupe français.
De son côté, le gouvernement français regrette "la rétractation précipitée" de FCA. "On assume de nous donner le temps nécessaire et approprié pour travailler", a justifié auprès de franceinfo le cabinet de Bruno Le Maire.
"Nissan a expliqué qu'ils avaient l'intention de s'abstenir si un vote avait lieu ce soir [mercredi 5 juin]. Nous avons donc demandé un peu plus de temps et d’attendre la visite de Bruno Le Maire au Japon pour poursuivre les discussions, retrace le ministère français de l'Économie. Mais Fiat a décidé quelques minutes plus tard de retirer son offre".
Le cabinet de Bruno Le Maire dénonce également auprès de franceinfo la pression exercée par l'entreprise italo-américaine : "Depuis le début, FCA a mis une pression énorme sur le timing et a essayé de nous pousser à prendre ou à laisser. Nous avons clairement indiqué que nous ne serions pas soumis à une telle pression."
Retrait surprise de FCA et revers pour Jean-Dominique Senard
Le retrait de FCA et ses raisons apparaissent comme une surprise. Certes, le projet a suscité de nombreuses interrogations, tant sur sa logique industrielle que sur ses effets sur l'emploi. Mais le gouvernement français s'est dit globalement favorable au rapprochement. Et peu avant l'annonce de FCA, Reuters rapportait que la France était arrivée à un accord provisoire avec l'entreprise italo-américaine.
Selon une source proche de Renault, la majorité des administrateurs étaient favorables au projet avec Fiat, à l'exception du représentant de la CGT qui s'est prononcé contre et des deux administrateurs représentant Nissan qui se sont abstenus.
Le directeur général de la firme japonaise, Hiroto Saikawa, n'avait pas fait objection à une fusion Renault-FCA mais avait prévenu que celle-ci "modifierait de manière significative la structure" du partenariat avec Renault et "nécessiterait une revue fondamentale des liens actuels" entre les deux alliés.
Selon des sources de Reuters, Bruno Le Maire devait évoquer le sujet avec des représentants de Nissan au Japon en fin de semaine. Le gouvernement aurait ainsi demandé un report du vote au mardi 11 juin, le temps de convaincre Nissan de voter pour le projet de rapprochement. Le président de Renault, Jean-Dominique Senard, aurait également demandé que Fiat Chrystler accorde un délai mais le groupe italo-américain a rapidement rejeté la demande.
Il s'agit d'un nouveau coup rude pour Renault, après l'affaire Carlos Ghosn, et d'un revers pour son successeur Jean-Dominique Senard. Ce dernier s'est grandement investi dans le projet avec Fiat-Chrysler et s'était rendu au Japon afin d'en plaider les bénéfices auprès des dirigeants de Nissan et Mitsubishi.
Simon Chodorge, avec Reuters
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