Feu vert pour la filière française de recyclage des emballages en polystyrène
La faisabilité technico-économique de création de la filière ayant été validée, les acteurs du consortium PS25 s’engagent à participer au financement de son amorçage.
Une étape supplémentaire est franchie vers la mise en place d’une filière de recyclage des emballages ménagers en polystyrène (PS) en France. Après dix-huit mois de travaux au sein du consortium PS25, la pertinence et la faisabilité technico-économique de sa création ont été validées. Aussi, les membres du groupement – des entreprises utilisatrices d’emballages en PS, accompagnées par le syndicat national des fabricants de produits laitiers frais (Syndifrais), Citeo et Valorplast – confirment-ils leur ambition et s’engagent à participer au financement de l’amorçage de cette filière, dont la création est indispensable pour échapper à l’interdiction prévue par la loi Climat et résilience.
100 000 tonnes garanties
Tout d’abord, le consortium a constaté que le gisement des emballages concernés, pots de yaourt, barquettes de viande ou de poisson..., est suffisant pour permettre le lancement et la montée en régime d’une telle filière. En effet, plus de 100 000 tonnes sont mises en marché chaque année en France, et ce volume est garanti par l’engagement des entreprises du consortium à maintenir leur tonnage. En outre, la ressource disponible pour alimenter les unités de recyclage pourra être renforcée par l’amélioration des capacités de collecte et de tri des emballages, mais aussi par l’intégration d’autres gisements, celui des emballages industriels et commerciaux en particulier.
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Quatre unités de recyclage chimique dès 2023-2024
Par ailleurs, si les technologies de recyclage mécanique existent déjà, les procédés de recyclage chimique ouvrent de nouvelles perspectives, avec l’assurance de l’aptitude au contact alimentaire de la matière recyclée. De surcroît, plusieurs usines doivent entrer en service en France et en Belgique en 2023 ou 2024. Le consortium liste, dans ce domaine, quatre projets : en France, Michelin, en partenariat avec Pyrowave, pour une capacité de 15 à 20 000 tonnes par an, et Ineos Styrolution, avec Recycling Technologies, à Wingles, dans le Pas-de-Calais, une unité pilote devant démarrer au Royaume-Uni dès cette année ; en Belgique, Indaver et Plastics2Chemicals, à Anvers, pour une capacité annuelle de 15 à 16 000 tonnes, et Trinseo, à Tessenderlo, pour 15 000 tonnes.
Trois engagements
À partir de là, les membres du consortium ont reconnu la nécessité de garanties et d’investissements importants pour amorcer cette filière. Ils prennent donc trois engagements : en accompagner le financement ; garantir l’achat de la matière recyclée ; et poursuivre les développements sur l’écoconception des emballages pour répondre au mieux aux cahiers des charges des recycleurs.
Créé en juillet 2020, le consortium PS25 vise à bâtir une économie circulaire des emballages en PS en France. Il regroupe, notamment, Andros, Agromousquetaires, Groupe Bigard, Célène, Cooperl Arc Atlantique, Eurial UF, Galliance, MLC, Lactalis, Groupe LDC, Triballat Noyal, Schreiber, Yéo frais et Yoplait.
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