Fessenheim : le gouvernement annonce un décret de fermeture pour 2016
Ludovic Dupin EDF , Nucléaire , Transition énergétique , EPRPublié le
Alors que Ségolène Royal a laissé entendre que la fermeture de la centrale de Fessenheim interviendrait en 2018, le gouvernement vient de s’engager à publier un décret irréversible pour tenir la promesse présidentielle.
Décidément, le dossier de la fermeture de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) aura traversé tout le quinquennat sans laisser le moindre répit au Président de la République, qui en avait promis la fermeture en cours de mandat, puis fin 2016 et enfin au terme de son quinquennat. Dernier épisode en date : la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie, Ségolène Royal, lors d’un déplacement à Strasbourg le 8 septembre, lance : "l’EPR de Flamanville va ouvrir d’ici à 2018. Et donc, en effet, Fessenheim devra fermer". Ingénument, tout le monde a compris que Fessenheim fermerait donc en 2018, soit un an après la date butoir de la fin du quinquennat.
Une priorité du gouvernement
L’annonce a soulevé la déception de Berlin et la colère des "alliées" verts du gouvernement. Du coup mercredi 9 septembre, le gouvernement a rétropédalé. A la sortie du Conseil des ministres, qu’on a pu imaginer houleux, le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, a expliqué qu'un "décret sera pris pour engager le processus (de fermeture) dès le début de 2016", en insistant sur le fait qu’il s’agit d’une priorité du gouvernement. De son côté, Ségolène Royal a précisé sa pensée : "Comme je l'ai dit hier, à partir du moment où deux nouveaux réacteurs vont ouvrir, deux vieux réacteurs devront fermer à l'échéance butoir de 2018, ce qui veut bien dire qu'il faudra dès l'année prochaine engager ce processus en respect des personnes, en respect des territoires", a-t-elle déclarée sur BFM TV.
Le gouvernement insiste sur le fait que l’engagement "irréversible" de fermeture de la centrale alsacienne sera bien pris avant la fin du quinquennat. Mais dans les faits, elle ne sera pas effective avant mai 2017. Elle interviendra vraisemblablement en 2018 quelques temps avant que l’EPR entre en service. A l’origine, ce dernier aurait dû être mis en route en 2017. Or, en vertu de la loi de transition énergétique qui plafonne la puissance du parc nucléaire installée, EDF aurait été dans l’obligation de fermer deux réacteurs. Mais le nouveau retard de l’EPR, annoncé par le PDG Jean-Lévy, repousse d’autant toute obligation de fermeture prématurée d’une centrale française.
Ludovic Dupin
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