Faute de poules de réforme, Socavol en passe d'être liquidée
L'abattoir de poules pondeuses de réforme Socavol ne dispose plus de matière première. Christophe Thébault, son dirigeant, réclame la liquidation judiciaire de l'entreprise qui emploie 74 salariés.
Basée à Saint-Brandan (Côtes d'Armor), la société Socavol est spécialisée dans l'abattage de poules pondeuses de réforme. Christophe Thébault, le dirigeant de cette entreprise, sollicite le tribunal de commerce de Saint-Brieuc afin d'obtenir la liquidation de Socavol. Les juges se réuniront le mercredi 11 octobre pour statuer sur l'avenir de cet abattoir. 74 salariés sont concernés qui ne travaillent plus puisque la production est stoppée. Ils sont évidemment très inquiets et vont tenter de faire pression afin de sauver l'entreprise. Les élus locaux cherchent également à intervenir.
"Socavol, indique Christophe Thébault, ne dispose plus de matière première, les poules de réforme sont maintenues en production depuis la crise du fipronil". Les entreprises belges et hollandaises ont été contraintes de procéder à de nombreux abattages dans le prolongement de cette crise sanitaire. Elles viennent en France, notamment en Bretagne, acheter des poules pondeuses normalement destinées à la réforme - abattage - pour tenter de relancer la filière œufs dans leurs pays. "Résultat, nous n'avons plus d'animaux à transformer", se désole Christophe Thébault.
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Socavol réalise un chiffre d'affaires annuel de 11,2 millions d'euros. En 2015, l'entreprise a perdu 1,9 million d'euros, "mais 2016 a été meilleur", dit encore le dirigeant. Socavol est majoritairement contrôlée depuis 2015 par la société holding Ideal Finance propriété de l'homme d'affaires béninois Sébastien Ajavon qui possède également la société de négoce Casco basée à Lamballe (Côtes d'Armor). Le groupe Avril est propriétaire de 34 % des actions de Socavol.
Stanislas du Guerny
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