Faurecia affiche des résultats en progression, grâce à ses produits innovants
Malgré la dégradation du marché automobile à la fin 2018, Faurecia a réussi à afficher des records de ventes et de rentabilité sur l'année écoulée.
"Les meilleurs [résultats] jamais communiqués" par Faurecia, selon les termes de son directeur général, Patrick Koller. L’équipementier français a affiché de solides données financières pour l’année 2018, d’après les éléments communiqués lors de la présentation annuelle, lundi 18 février au sein du nouveau siège social installé à Nanterre (Hauts-de-Seine). En particulier, les ventes de Faurecia ont atteint un record de 17,5 milliards d’euros, reflétant une progression de 3,3% par rapport à l’année dernière, et même de 7% à taux de change constants.
Le groupe a profité de la bonne dynamique enregistrée sur ses trois activités : les sièges, les solutions relatives à l’intérieur et la mobilité propre. La première reste de loin la principale activité de Faurecia, avec près de 43% des ventes enregistrées l’année dernière. Sur le plan géographique, l’équipementier a, là encore, vu ses principales régions croître. L’Europe, qui représente 51% des ventes, a toutefois vu ses résultats se dégrader au cours du deuxième semestre 2018.
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La faute à l’entrée en vigueur de la norme d’homologation WLTP, qui a conduit certains constructeurs à renoncer à des modèles. En Asie, les ventes du groupe ont connu une progression de 11% à 3,257 milliards d’euros, malgré le ralentissement observé en Chine. De quoi permettre à Faurecia d’afficher au total une marge opérationnelle à 7,3% des ventes en 2018, et un bénéfice net à 701 millions, en progression de presque 17% par rapport à 2017.
Des innovations qui marchent
"Nous avons atteint tous nos objectifs 2018, malgré de fortes turbulences au deuxième semestre", s’est félicité Patrick Koller. "Cela confirme la résilience et l’agilité de nos modèles d’affaires". Le responsable a également fait état d’un plus haut historique sur le plan des commandes, avec un montant total de 63 milliards d’euros entre 2016 et 2018. Sachant qu’en 2018, plus de 12% des commandes enregistrées, soit 2,7 milliards d’euros, l’ont été dans de nouvelles activités, qui "ne faisaient pas partie du spectre de Faurecia, il a encore deux ans", a mis en avant Patrick Koller.
Dans ce cadre, l’équipementier français, propriété de PSA, mise sur son investissement dans la société japonaise Clarion pour continuer à se développer sur ce qu’il appelle le cockpit du futur. Un marché qui pourrait représenter, selon les estimations du groupe, jusqu’à 81 milliards d’euros d’ici à 2030, sous l’effet des révolutions attendues autour du véhicule autonome, connecté et électrique. De cette acquisition (dont le closing devrait intervenir en mars) doit naître une nouvelle entité, baptisée Faurecia Clarion Electronics.
Un environnement "imprévisible"
Celle-ci devrait regrouper Clarion, mais également Parrot Automotive et le spécialiste chinois des systèmes multimédia pour véhicules, Coagent Electronics. Une activité qui devrait "rester autonome", a insisté Patrick Koller, et qui devrait générer 2 milliards de ventes d’ici à 2022. Cette acquisition, et le changement de périmètre conséquent, devraient toutefois conduire Faurecia à réviser les objectifs qu’il s’était fixés pour la suite, et qui visaient notamment à atteindre un chiffre d’affaires d’au moins 20 milliards d’euros d’ici à 2020. Et ce, d’autant que le marché automobile mondial sera moins favorable dans les années à venir.
Dans un environnement "imprévisible", Faurecia mise sur un marché mondial en retrait de 1% en 2019, par rapport à l’année écoulée. Une tendance que le groupe veut continuer à "surperformer" en affichant des ventes en progression, à taux de change constant, sans prendre en compte l’intégration de Clarion. Côté marge opérationnelle, celle-ci devrait continuer à représenter au moins 7% des ventes du groupe.
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