FagorBrandt se déploie dans le petit-électroménager

Traditionnellement habitué aux gros appareils ménagers, FagorBrandt accélère aujourd'hui son développement sur le petit-électroménager. Arrivé récemment sur ce segment, en 2007, il lance en avril 16 nouveaux appareils sous la marque Brandt pour le petit-déjeuner et la préparation culinaire. Objectif : se diversifier sur un marché porteur qui, malgré la crise, continue à progresser, à l’inverse du gros-électroménager. Pour se différencier de la concurrence, FagorBrandt met en avant le design. Le fabricant dispose à Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) d’une dizaine de designers dont un est entièrement dédié à la ligne de petit-électroménager.

Conception et design français mais fabrication chinoise

"Nous avons porté une attention toute particulière aux formes et à la variété des couleurs, avec un développement entièrement réalisé en France", souligne Malika Bendaci, chef de produit petit-électroménager chez FagorBrandt. "Nous analysons les attentes de marché, les nouveaux modes de consommation et les tendances de déco pour créer nos propres modèles", explique Pascal Loiseau, category manager chez FagorBrandt.

Chiffres clefs

FagorBrandt a réalisé un chiffre d’affaires de 775 millions d’euros en 2010.

Dont 20 millions d'euros dans le petit-électroménager.

Il emploie près de 2 500 salariés en France dans quatre usines.

 

En revanche, la fabrication est sous-traitée en Asie. "Trop cher en Europe", justifie-t-il, à propos de ses bouilloires, robots mixeurs ou grille-pains vendus entre 30 et 70 euros. "Une fois que le développement du produit et le design ont été arrêtés, nous travaillons avec des fournisseurs en Chine que nous rencontrons régulièrement", ajoute Pascal Loiseau. Si le fournisseur n’est pas un habitué du groupe, un audit de plusieurs semaines est réalisé par l’équipe française qualité de FagorBrandt. En Chine, la maison-mère, Fagor, dispose également de deux bureaux, à Shanghaï et Shenzhen, chargés de veiller à la qualité de fabrication des appareils.

Numéro un sur le marché des sorbetières

Avec 20 millions d’euros de chiffre d’affaires réalisés en 2011, la part de FagorBrandt sur le marché français du petit électroménager reste encore modeste face au groupe Seb et à ses nombreuses marques (Moulinex, Tefal, Rowenta…). Mais le fabricant reste optimiste sur ses chances de développement sur ce marché. "Nous sommes partis de pratiquement rien il y a cinq ans. En 2010, nous étions à 15 millions d’euros", rappelle Malika Bendaci. Et le groupe affirme être déjà numéro 1 du marché français des sorbetières, n°1 sur les tables à induction portatives et n°2 sur les mini-fours, derrière le groupe Seb. L’objectif est d’atteindre 30 millions d’euros d’ici à deux ans.

Des positions qui, espère le groupe, pourront lui servir à développer aussi ses ventes dans le gros électroménager. "C’est très important aujourd’hui d’avoir une marque forte, transversale, sur plusieurs types de produits, explique Pascal Loiseau. Si un client a été satisfait par son mini-four ou son mixeur, il pensera naturellement à acheter un gros équipement Brandt plus tard". Et le groupe entend poursuivre encore son offensive. Il lancera en septembre une nouvelle salve d’appareils sur des segments où il n’est pas encore présent. "On regarde beaucoup ce qui se fait autour des nouvelles cuisines, plus exotiques", murmure-t-on. Peut-être des cuiseurs à riz ou des woks électriques Brandt ? Réponse à la rentrée.