Fagor au bord du dépôt de bilan
La coopérative basque de Mondragon a renoncé à sauver son fleuron, le groupe d'électroménager Fagor, qui emploie près de 5 700 personnes dans cinq pays et qui se trouve ainsi au bord du dépôt de bilan. La filiale polonaise de Fagor a déposé le bilan ce jeudi 31 octobre et la filiale française, FagorBrandt, pourrait bientôt connaître le même sort. Un CCE extraodinaire est prévu le 6 novembre prochain.
Mis à jour
31 octobre 2013
Actualisé à 15h45 : FagorBrandt a convoqué pour le 6 novembre un comité central d'entreprise extraordinaire qui devrait être consacré à "la mise en cessation de paiement" de cette filiale française du groupe espagnol Fagor, en difficulté, a indiqué une source syndicale à l'AFP.
D'ici là, les organisations CGT, CFDT, CFTC, CFE-CGC et FO, seront reçues à Bercy lundi 4 novembre par les directeurs de cabinet du ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, et du ministre du travail, Michel Sapin.
Une autre réunion sur la situation de l'entreprise aura lieu à Bercy le 7 novembre, cette fois-ci avec les élus concernés, a annoncé le président socialiste de la région Pays-de-la-Loire, Jacques Auxiette.
Le dernier espoir s'envole pour Fagor. Le groupe coopératif basque Mondragon a annoncé mercredi 30 octobre qu'il renoncait à sauver le fabricant d'électroménager et lui verser les 170 millions d'euros qu'il réclamait pour poursuivre son activité.
La direction de Mondragon explique qu'elle "considère que le projet de Fagor", qui avait entamé des négociations avec ses créanciers pour restructurer sa lourde dette et demandé le soutien de la coopérative et des pouvoirs publics, "ne répond pas aux nécessités du marché". "Les ressources que demande le groupe ne suffiraient pas à garantir sa viabilité", poursuit le communiqué.
Fagor avait annoncé un peu plus tôt qu'il risquait de manière "imminente" le dépôt de bilan si Mondragon lui refusait son aide, et que 4 000 emplois directs ou indirects étaient ainsi menacés pour le seul Pays basque.
Dépôt de bilan de la filiale polonaise de Fagor
Fagor "se dit convaincu qu'une procédure de dépôt de bilan conduirait à la disparition de toutes les activités de l'entreprise et de tous ses postes de travail", avait averti le groupe, qui compte 13 usines réparties dans cinq pays (Espagne, France, Pologne, Maroc et Chine) et emploie au total près de 5 700 salariés.
La filiale polonaise de Fagor a déposé le bilan ce jeudi 31 octobre, a annoncé l'autorité boursière espagnole, et la filiale française, FagorBrandt, pourrait bientôt connaître le même sort.
En France, FagorBrandt emploie 2 000 salariés et dispose de quatre usines (Orléans, La-Roche-sur-Yon, Aizenay, Saint-Ouen-Vendôme) plus une usine, basée à Lyon, en sous-traitance depuis 2011, sur l’activité lave-linge. Le groupe possède notamment les marques Fagor, Brandt, De Dietrich, Vedette et Sauter.
En chute libre au premier semestre 2013, Fagor a essuyé une perte de 60 millions d'euros, trois fois plus qu'au premier semestre 2012, et son chiffre d'affaires s'affichait en baisse de 19% à 491 millions. Sur l'ensemble de 2012 le chiffre d'affaires avait baissé de 9% à 1,167 milliard, pour une perte de 89,9 millions.
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