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Face à l'Allemagne, la France devrait défendre la norme européenne sur les émissions de CO2
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Face à l'Allemagne, la France devrait défendre la norme européenne sur les émissions de CO2
Le vote sur les nouvelles normes européennes en matière d’émissions de CO2 a encore été reporté, créant une zone d’incertitudes pour les constructeurs. Friande de grosses berlines, l'industrie automobile allemande fait tout pour repousser la mise en place de cette contrainte. La France, en pointe sur la réduction de ces émissions, devrait s'opposer à son voisin.
95 grammes de CO2, 2020, 2025, les chiffres se bousculent autour des futures normes environnementales en Europe sans qu’une position claire ne soit adoptée. Lundi 14 octobre, l’Allemagne a de nouveau réussi à repousser le vote qui devait fixer le seuil d’émissions de CO2 dans l’automobile. Initialement, le projet prévoyait qu’en 2020, la gamme de chaque constructeur ne devait pas dépasser une moyenne de 95 grammes de CO2 par kilomètre.
Décision repoussée
Mais la position définie en juin a été, depuis, torpillée par le gouvernement allemand qui défend son industrie automobile, férue de gros modèles, avec en première ligne BMW et Daimler. Une prochaine réunion doit intervenir dans les prochaines semaines mais on voit mal comment la norme des 95 grammes pourrait être adoptée. L’Estonie, la Hongrie, la Pologne, le Portugal, la République tchèque, le Royaume-Uni et la Slovaquie ont en effet rejoint le camp allemand. Seuls le Danemark et l’Italie se sont opposés à la position allemande. La France est, elle, restée muette.
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L’Hexagone aurait pourtant tout intérêt à pousser pour l’application de la norme des 95 grammes de CO2 dès 2020. Tout d’abord parce que de manière plus ou moins contrainte, les constructeurs français sont cantonnés aux petits véhicules, faibles émetteurs de CO2. Tout comme Fiat, qui rafle régulièrement le titre de constructeur le moins émetteur de CO2.
Avantage technologique
PSA comme Renault disposent ensuite de technologies très performantes pour réduire les émissions de CO2. "Nous sommes en train de changer de monde", rappelait récemment Gilles Le Borgne, directeur R&D de PSA. Le groupe a présenté au dernier salon de Francfort en septembre la 208 FE qui n’émet que 49 grammes de CO2 par kilomètres. Avec un moteur thermique, la même 208 émet 99 grammes.
Avec Renault, PSA participe également au projet gouvernemental pour développer un véhicule qui ne consomme que 2 litres aux 100, ce qui correspond environ à des émissions de 50 grammes de CO2 par kilomètre. La France dispose d’un avantage technologique qui pourrait donner des bénéfices commerciaux. Renault et PSA fournissent déjà des moteurs à Daimler comme à BMW. Si les allemands ne réussissaient pas à développer des moteurs plus sobres d’ici 2020, les blocs français pourraient d’autant plus les intéresser.
Besoin de stabilité
Certes, ces développements technologiques sont coûteux, notamment pour PSA en difficulté financière. Le passage d’une norme à une autre se chiffre à plusieurs centaines de millions d’euros, le développement des moteurs trois cylindres EB a, par exemple, coûté à PSA 460 millions d’euros.
Ce passage est déjà très rapide. Mais repousser dans le temps la prise d’une décision ne fera que peser sur les finances des constructeurs s’ils doivent développer des technologies dans l’urgence. "L’objectif des 95 grammes semble être acté, mais les conditions ne sont pas définies. Or les industriels ont besoin de stabilité, rappelle Gilles Le Borgne. L’automobile est une industrie lourde aux fortes exigences capitalistiques".
Pauline Ducamp
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