Fabrication additive : les plateformes technologiques d'Occitanie et de Nouvelle Aquitaine unissent leurs forces
A l'initiative du pole de compétitivité Aerospace Valley, six plateformes technologiques spécialisées dans la fabrication additive métallique d'Occitanie et de Nouvelle-Aquitaine ont décidé de se rapprocher pour créer AddimAlliance, une offre commune à destination des industriels.
Le coup d'envoi d'AddimAlliance, nouvelle association dans le domaine de la fabrication additive, a été donné ce mardi 15 octobre au siège du pôle de compétitivité Aerospace Valley, à Toulouse. Elle regroupe six plateformes technologiques des deux régions Occitanie et Nouvelle-Aquitaine : FuturProd (Bordeaux), AddimAdour, basée à l'Estia, à Bidart (Pyrénées-Atlantique), les 2 plateformes toulousaines de l’Institut Clément Ader et de l’IRT Saint-Exépury, Prod3D à Montpellier et CEF3D, la plateforme de l'Ecole d'ingénieurs de Tarbes (Hautes-Pyrénées). Une bannière commune pour mutualiser des équipes et des moyens et mieux coordonner les investissements et les projets.
Gagner en visibilité à l'international
« L'ambition est de coordonner les moyens techniques et humains des plateformes présentes sur le territoire d'Aerospace Valley pour créer un pôle majeur de recherche technologique et de formation en fabrication additive métallique, à l'échelle nationale et internationale », souligne Yann Barbaux, président du pôle de compétitivité.
Les plateformes régionales comptent gagner en visibilité et se positionner sur des projets de recherche ambitieux. « Ensemble, nos plateformes représentent plus d'une centaine de chercheurs, enseignants, doctorants et post-doctorants, ingénieurs et techniciens, avec des expertises très complémentaires en matière de matériaux (alliages nickel, titane, aluminium, cobalt... et aciers inoxydables) et des moyens industriels et expérimentaux couvrant les principales technologies », insiste Yann Barbaux.
Elles affichent notamment un parc très complets de machines de fabrication additive sur les technologies SLM (fusion sélective par laser), EBM (fusion de faisceau d'électrons) ou DED (Directed Energy Deposition), complété de nombreux moyens de caractérisation et d'essais.
Des ambitions au-delà du spatial et de l'aéronautique
L'impression 3D séduit de plus en plus les industriels de l'aérospatiale et de grands groupes comme Airbus, Safran, Dassault Aviation, Stelia, Latécoère ou encore Liebherr Aerospace, sont engagés dans des programmes de recherche technologique avec des membres de cette nouvelle alliance. Des actions sont également engagées en direction des ETI et des PME. « Nous devons accélérer la prise en compte de la fabrication additive métallique par les bureaux d'études et accompagner son appropriation par l'ensemble de la supply chain », explique Serge Angevin, délégué à l'accompagnement des entreprises chez Aerospace Valley.
Et cela va bien au-delà des filières aéronautique et spatiale. En regroupant leurs forces, les plateformes des deux régions du Sud-Ouest ciblent l'ensemble des secteurs industriels, notamment l'énergie, le nucléaire, le naval, le ferroviaire et le médical. « Le groupe Alstom a fait appel à nous dans le cadre de la conception de nouvelles pièces complexes multifonctions », témoigne Lionel Arnaud, responsable de la plateforme CEF3D. « Ensemble, nous sommes en capacité de proposer des compétences sur toute la chaîne de valeur, à la fois sur les matériaux, les méthodes de design, la mise en œuvre des procédés de fabrication additive et le post-traitement des pièces », ajoute de son côté Olivier Larre, responsable d’AdimAdour.
La nouvelle alliance s'affichera dans les salons internationaux, dont Formnext, un salon de référence de la fabrication additive qui se tient à Francfort en novembre prochain, mais aussi à la convention Aerospace Additive Manufacturing Summit, prévue au centre de congrès de Labège, près de Toulouse, les 3 et 4 décembre 2019.