ExxonMobil projette de stopper son unité normande de caoutchouc butyle
Un projet d’arrêt de l’unité de caoutchouc butyle régulier sur le complexe de Notre-Dame de Gravenchon (Seine-Maritime) d’ExxonMobil a été présenté le 16 décembre en comité central d’entreprise, nous a confirmé la direction. Le processus de consultation avec les partenaires sociaux doit démarrer en janvier 2015.
Le géant américain, qui se revendique comme l’un des plus grands producteurs mondiaux de caoutchouc butyle, envisage une fermeture au troisième trimestre 2015 de cette unité mise en service en 1959 et disposant d’une capacité de 56 000 tonnes par an. Les 76 postes concernés pourraient être entièrement redéployés sur le complexe pétrochimique normand. Selon ExxonMobil, le marché du caoutchouc butyle est demeuré très stable depuis les années 1970, avant que l’offre ne se déséquilibre, il y a cinq ou six ans, avec l’entrée en service de capacités additionnelles essentiellement en Asie mais aussi au Moyen-Orient. D’autres usines sont également en construction dans cette zone, ce qui devrait contracter encore le marché. Très utilisé pour la production de chambres à air, le caoutchouc butyle régulier est surtout demandé en Asie. Dans ces conditions, la production normande d’ExxonMobil pour ce produit n’est plus suffisamment compétitive et perd de l’argent. Le projet de fermeture ne devrait impacter aucune autre unité de production du complexe. Dans le monde, ExxonMobil produit du caoutchouc butyle au Japon (Kawasaki), au Royaume-Uni (Fawley) et aux États-Unis (Baton Rouge, en Louisiane, et Baytown, au Texas).