Exit le prix plancher du carbone pour le charbon
Le gouvernement reporte sine die l'instauration d'un prix plancher du carbone pour les centrales électriques au charbon. Les quatre unités françaises pourront continuer à générer près de 40% du CO2 émis par le parc français de centrales, pour une contribution de seulement 1,6% à la production d’électricité nationale.
Après la reculade, la disparition. L’instauration d’un prix plancher du carbone pour les centrales électriques au charbon a été reportée sine die par le secrétaire d'Etat au Budget, Christian Eckert, dans la nuit du 20 au 21 octobre, lors des débats parlementaires sur la loi de Finances. Les quatre centrales françaises fonctionnant encore au charbon ont gagné un sursis. Elles peuvent continuer à générer près de 40% du CO2 émis par le parc de centrales français, pour une contribution de seulement 1,6% à la production d’électricité nationale. D’autant plus qu’elles restent exemptées de la Taxe intérieure de consommation sur les houilles, lignites et cokes (TICC).
Compromis entre les intérêts d'EDF et ceux d'Engie
Alors que François Hollande avait solennellement annoncé, lors de la conférence environnementale, en avril, que la France instaurerait unilatéralement un prix plancher du carbone pour la production d’électricité, le périmètre de cette mesure s’est réduit en juillet au seul charbon. Une évolution en forme de compromis entre les intérêts d’EDF – le prix plancher aurait fait un peu monter les prix de l’électricité en France – et ceux d’Engie, dont les quatre centrales à gaz de l’Hexagone montent en puissance depuis l’an dernier.
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Avec la récente montée des prix de gros de l’énergie en France, liée à l’approche de l’hiver et à l’arrêt de toujours plus de réacteurs nucléaires, ce compromis devenait inutile. Et même encombrant face à la mobilisation des salariés des centrales au charbon françaises. Le voilà renvoyé aux Calendes grecques. Au temps pour le climat.
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