Exalead, start-up parisienne créée en 2000, lance aujourd'hui officiellement son moteur de recherche grand public, Exalead.com (Exalead.fr pour la version française), qui revendique 8 milliards de pages web indexées.
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Son objectif est de capter 3% de part de marché mondial d'ici à cinq ans, sur un secteur largement dominé par les américains Google et Yahoo! et Microsoft.
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Pour se différencier, Exalead.com propose une interface plus efficace en termes d'assistance à la recherche (termes associés, vignettes de prévisualisation des sites, classement thématique grâce à l'annuaire open source « Open Directory »...), développé au départ pour son moteur de recherche destiné aux entreprises, premier marché d'Exalead (2,5 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2005). Une version en ligne existait déjà depuis un an, mais servait principalement de vitrine technologique.
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Pour financer le moteur, Exalead a préféré confier la régie des liens sponsorisés (pas d'enchères sur mots clés) à Yahoo! Search Marketing. François Bourdoncle, P-DG fondateur d'Exalead, s'explique : « C'est un métier différent et ce choix garantit une totale indépendance du moteur vis-à-vis du classement des réponses. » Il espère que ces revenus pèseront entre 30 et 50 % du chiffre d'affaires de l'entreprise dans quatre ou cinq ans.
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Mais pour faire la différence, Exalead doit continuer à innover et s'étendre rapidement à l'international. Un exalead.de est déjà annoncé pour l'Allemagne La technologie a par ailleurs été retenue comme l'une des bases technologiques pour le programme de recherche Quaero sur l'indexation multimédia. Mais les membres du projet (piloté par Thomson) attendent encore l'accord de la commission européenne, qui pourrait refuser le financement public d'un tel montant pour un programme piloté par des industriels. Le gouvernement français, via son Agence pour l'innovation industrielle, s'est en effet engagé à financer 90 millions des 250 millions d'euros que devrait coûter ce programme sur cinq ans. Aucune date n'est donnée par Bruxelles.
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Aurélie Barbaux
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