Euronext surenchérit après la contre-offre du Nasdaq sur Oslo Bors
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\ 08h04
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L'opérateur des Bourses de Paris, Bruxelles, Amsterdam, Lisbonne et Dublin, qui réaffirme que sa proposition a déjà la soutien de 50,5% des d'actionnaires d'Oslo Bors, précise dans un communiqué que la période d'acceptation de son offre a été prolongée de quatre semaines, jusqu'au 11 mars.
La nouvelle offre d'Euronext valorise la Bourse d'Oslo, l'un des derniers opérateurs boursiers indépendants en Europe, à environ 6,79 milliards de couronnes norvégiennes (691 millions d'euros).
Le 30 janvier le Nasdaq, qui détient déjà les marchés actions danois, finlandais, suédois, islandais et des trois pays baltes, avait déclenché les hostilités en lançant une contre-offre à 152 couronnes sur la Bourse norvégienne, après les 145 couronnes proposées par mi-janvier par Euronext..
L'opérateur américain peut pour sa part se prévaloir du soutien du conseil d'administration d'Oslo Bors, de celui la banque norvégienne DNB, son premier actionnaire avec une participation proche de 20%, et de celui de deux autres actionnaires détenant des participations respectives de 10% et 1,6%.
Dans son communiqué, Euronext prend note que le conseil d'Oslo Bors a décidé de soutenir l'offre de Nasdaq, ajoutant que ce conseil ne lui a aucun moment suggéré qu'il était favorable à une offre révisée.
"Euronext a cependant été encouragé par un large soutien qui s'exprime pour son projet avec Oslo Bors à la suite d'un dialogue avec un grand nombre d'acteurs de marché de premier plan en Norvège", ajoute l'opérateur, soulignant qu'il restait ouvert à la discussion avec tous les actionnaires de sa cible ainsi qu'avec son conseil d'administration.
Une source proche du dossier avait dit à Reuters il y a deux semaines que les actionnaires qui s'étaient engagés à vendre à Euronext ne pourraient apporter leurs titres au Nasdaq que si certaines conditions de l'offre - comme un feu vert des autorités - n'étaient pas remplies.
Tout accord de rachat d'Oslo Bors devra nécessairement être avalisé par le ministère des Finances norvégien et par la Finanstilsynet (FSA), le régulateur financier du pays.
(Benoît Van Overstraeten, édité par Pascale Denis)