Euralis sur la voie du redressement
Le groupe coopératif du sud-ouest a vu son activité s’améliorer sur l’exercice 2014/2015, portée par les céréales et les semences. En revanche, le redressement du pôle alimentaire (Montfort, Rougié, Stalaven) n’est pas attendu avant l’an prochain.
L’activité s’améliore progressivement chez Euralis. Le groupe coopératif palois a enregistré un chiffre d’affaires de 1,504 milliard d’euros brut (1,256 milliard net) en hausse de 2,7 % sur l’exercice 2014/2015, clos au 31 août. Après une perte nette de 2 millions d’euros l’an passé, Euralis a dégagé 2 millions d’euros cette année. "C’est une année encourageante qui démontre la robustesse de notre modèle. Nous retrouvons une croissance intéressante sur nos activités stratégiques", a commenté le 15 décembre Alain Tapie, le directeur général de la branche agroalimentaire. L’activité céréales a progressé de 12 %, malgré des prix de marché en recul. Le chiffre d’affaires des magasins Point Vert a augmenté de 4 % et l’activité semences a enregistré une hausse de 2,4 % de son chiffre d’affaires.
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Retour à l'équilibre l'an prochain pour le pôle alimentaire
Mais le groupe dans son ensemble reste encore fragile. Le pôle alimentaire a vu ses ventes augmenter de 1,7% sur l’exercice, mais le résultat est toujours dans le rouge. Les pertes nettes ont cependant été réduites à - 4,7 millions d’euros contre - 9,8 millions d’euros sur l’exercice précédent. "Nous avons retrouvé cette année un Ebitda positif. L’objectif est de revenir à un résultat net à l’équilibre l’an prochain", a souligné Alain Tapie.
Les activités stratégiques du pôle, autour des marques Rougié, Montfort, Jean Stalaven et Qualité Traiteur, ont enregistré une croissance de 4,7%, dégageant un résultat positif, mais non dévoilé. Pesant 65 % de l’activité du pôle alimentaire, elles devraient représenter 90 % de l’activité d’ici à 2020, selon Alain Tapie. "La marque Montfort (ndlr : vendue exclusivement en grandes surfaces) a progressé de 3,2 %, et gagné quatre points de part de marché en deux ans (14 % de part de marché en valeur), confortant sa place du numéro deux devant Delpeyrat mais derrière Labeyrie", s’est félicité Alain Tapie.
L’exercice a par ailleurs été marqué par la production depuis le 1er septembre 2014 de foies gras en Chine, dans une nouvelle usine, à Lianyungang, entre Shanghai et Pékin, après un investissement de 12 millions d'euros. L’objectif du groupe est d’atteindre 25 millions d'euros de chiffre d’affaires d’ici à cinq ans sur le marché chinois. Après 50 000 canards produits en 2014, la production devrait passer à 150 000 voire 200 000 en 2015/2016.
Adrien Cahuzac
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