Ethanol cellulosique : Beta Renewables vendu aux enchères
Les sociétés Biochemtex, Beta Renewables, IBP Energia et Bio Products, appartenant au groupe industriel Mossi & Ghisolfi, et en faillite depuis la fin 2017, vont être vendues aux enchères en bloc dans le cadre d'une vente indissociable au plus offrant, nous apprend notre confrère Biofuel Digest . Les quatre sociétés seront cédées par le biais du tribunal des faillites d'Alessandria à partir d'une offre minimale de 75 millions d'euros, auxquelles s’ajouteront plusieurs millions de charges (contrats de location, frais liés aux employés…). Selon Biofuel Digest, une offre a d’ores et déjà été présentée, mais une audience a été fixée devant le tribunal d'Alessandria le 25 septembre 2018 à 15 heures pour statuer sur les offres concurrentes qui doivent être déposées auprès du tribunal le 24 septembre 2018 à 12 heures, accompagné d'un dépôt de 10 millions d'euros.
La rentabilité du bioéthanol de 2e génération en question
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Au cœur de cet ensemble Beta Renewables, créée en 2011, a développé une technologie de production de bioéthanol de deuxième génération, connue sous le nom de Proesa. Cette société opère la première usine au monde installée à Crescentino, en Italie, de 40000 t/an de bioéthanol qui avait démarré ses opérations en 2013, moyennant un investissement de 150 millions d’euros. Mais de même qu’aux Etats-Unis DuPontDow a arrêté, depuis plus de 6 mois, son usine d’éthanol cellulosique de Nevada dans l’Iowa, Mossi Ghisolfi, multinationale italienne spécialisée dans les plastiques numéro deux en Italie derrière le groupe Eni, a annoncé dès l’an passé, son intention de se désengager de Beta Renewables et de toutes ses activités italiennes dans les biocarburants.
Dans les deux cas, des motifs externes ont été invoqués, mais l’on peut légitimement s’interroger sur la rentabilité de ces activités de bioéthanol cellulosique, tandis qu’en France le procédé Futurol n’a toujours pas été industrialisé.