Et si notre crise était numérique ?
Lorsque l'on évoque la crise que l'on traverse, on oublie trop souvent d'évoquer la révolution technologique qui frappe tous les secteurs : la digitalisation de l'économie.
« Nous ne vivons pas une crise, mais un changement de monde. » Cette phrase, prononcée par le président de la République lors de sa conférence de presse, est un peu passée inaperçue. Il n’en a pas dit plus, mais elle nous pousse à questionner les racines de la crise que nous traversons. Est-elle vraiment celle de la finance et de ses excès ? Est-elle vraiment celle des dettes souveraines et de nos modèles sociaux ? Celle de la désindustrialisation des pays occidentaux, trop consommateurs et pas suffisamment productifs ? Sans doute un peu, car tout cela nous a plongé dans les difficultés que nous affrontons aujourd’hui. Mais on oublie aussi trop souvent que l’un des éléments déclencheurs de cette crise (peut-être même l’élément majeur), c’est la numérisation en cours de notre économie. Nous vivons une authentique révolution technologique et aucun analyste ou expert ne la souligne pour expliquer la situation actuelle.
Pourtant, l’arrivée d’internet a libéré une force numérique qui contraint tous les secteurs, les uns après les autres, à revoir leur positionnement, leur stratégie et surtout les outils qu’ils déploient pour la mettre en oeuvre. Dans toutes les industries, la digitalisation est un sujet majeur. Elle détruit des activités très rémunératrices, mais en génère de nouvelles prometteuses. Elle élimine des valeurs sûres, mais révèle des talents insoupçonnés. Elle condamne de grands groupes trop peu agiles, mais engendre des graines de champion… Internet et le numérique rebattent les cartes et les règles de notre économie. Et nous obligent à revoir nos modèles : fiscal, social et entrepreneurial.
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Face à cela, deux attitudes possibles : défendre à tout prix ses rentes et ses acquis ou tenter d’inventer les nouveaux produits et services qui accompagneront la lame de fonds. C’est-à-dire adopter un esprit start-up, même si l’entreprise pour laquelle on travaille est une vieille dame centenaire. Et la meilleure boussole pour (re-)trouver sa voie dans ce nouveau monde, c’est encore la mission originelle de l’entreprise. Il faut relire sa raison sociale sans a priori et s’interroger sur les outils qui permettent de la remplir le plus efficacement possible aujourd’hui. Le numérique ne change pas la mission d’une industrie, juste les technologies mises en œuvre pour la mener à bien.
Et si notre crise était numérique ?
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