Entre les abattoirs et les tanneurs, les collecteurs de peaux pris en étau
Les abattoirs n'ont pas cessé leur activité durant le confinement. Or, les transformateurs de peaux ont vu leurs débouchés se réduire. Les collecteurs de peaux peinent, eux, à stocker les matières et alertent sur leur situation économique.
Made in France, avec une balance commerciale excédentaire, la filière cuir coche a priori toutes les cases pour la reprise. Or, l’un des maillons de la chaîne appelle à l’aide. Les collecteurs (30 entreprises, 400 salariés, 350 millions d’euros de chiffre d’affaires dont 280 millions à l’export), qui font le lien entre les abattoirs et la tannerie-mégisserie, sont confrontés au sur-stockage. Ne pouvant plus stocker de peaux dans de bonnes conditions, celles-ci risquent de s’abîmer, d’autant plus que les délais s’allongent.
Près de 2 millions de peaux d’ovins et 1 million de peaux de bovins seraient en attente de débouchés. "En sortie de crise, il y a un risque de faillite puisque les utilisateurs de peaux pourraient se détourner des matières françaises si elles sont de mauvaise qualité", alerte Frank Boehly, président du Conseil national du cuir.
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