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Face à la menace chinoise, un Airbus du ferroviaire serait à nouveau sur les rails. A commencer par un rapprochement entre Alstom et Siemens, souhaité par les gouvernements français et allemands et confirmé vendredi 22 septembre par les deux groupes.
Mis à jour
25 septembre 2017
Annoncé par nos confrères de l’agence Bloomberg et des Echos, jeudi 21 septembre, l'idée d'une fusion entre les activités ferroviaires de Siemens et Alstom refait surface. Elle serait même imminente, puisque une décision pourrait être annoncée après les élections allemandes, dimanche 24 septembre. Le quotidien Le Monde évoque même le 26 septembre, date du prochain conseil d'administration d'Alstom. Les deux groupes ont confirmé, vendredi 22 septembre, être entrés en discussion a propos d'un éventuel rapprochement de leurs activités ferroviaires. L’accord prévoirait un transfert des activités ferroviaires du constructeur allemand chez son concurrent français. Par contre, Siemens deviendrait l’actionnaire majoritaire, grâce à une augmentation de capital.
Sans parler des actions de Bouygues, qui détient 28,29 % du capital, mais prête à l’Etat 20 % des droits de vote. Un prêt qui arrive à échéance fin octobre. Autant dire qu’un nouveau joyau industriel français pourrait passer sous pavillon étranger, après les activités énergie d’Alstom rachetées par l’américain General Electric et la probable reprise de STX France par l’italien Fincantieri.
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"Ce n’est pas nouveau. J’avais pronostiqué, il y a deux ans, que la montée en puissance du chinois CRCC [résultat d’une fusion imposée par l’Etat entre les deux grands groupes du secteur ferroviaire, Ndlr] allait engendrer une recomposition du paysage ferroviaire européen avec de nouvelles alliances, rappelle un expert français de l’industrie ferroviaire. Ils ont tous discuté les uns avec les autres au cours de cette période. Aucun solution n’est parfaite." En effet, se posent des problèmes de culture, de complémentarité industrielle et de concurrence vis-à-vis de la Commission européenne.
Bombardier exclu ou invité ?
Les principaux intéressés refusent pour l’instant de s’exprimer sur le sujet et le ministère français de l’Economie fait de même. "Nous avons abordé le sujet en CCE hier. Silence radio du côté de la direction qui a plus commenté le mariage Siemens Bombardier", indiquait hier soir, jeudi 21 septembre à l’Usine Nouvelle, Philippe Pillot, délégué syndical FO.
Pourtant, selon un consultant, la direction d’Alstom ne serait absolument pas favorable à une telle solution – son carnet de commande est plein (35 milliards d’euros) et son internationalisation n’a jamais été aussi forte. "Si Jupiter et Angela pensent que c’est l’avenir… Difficile d’aller contre ce projet, qui ferait partie d’une alliance franco-allemande plus large avec un socle politique, indique ce consultant. Cette volonté politique remonte à l’époque de la vente des activités énergie d’Alstom. Arnaud Montebourg était favorable à la solution Siemens au contraire du patron d’Alstom à l’époque, Patrick Kron."
Quand le géant chinois réalise 30 milliards de dollars de chiffre d’affaire, difficile de rester les bras ballants. Alstom pèse 7,2 milliards d’euros. Avec Siemens, il représenteraient la moitié du chiffre d’affaires de CRCC. Et avec Bombardier, encore un peu plus. Car il ne faut pas oublier que le troisième larron, de nationalité canadienne, réalise l’essentiel de son activité ferroviaire en Europe et notamment en Allemagne. Siemens négociait depuis plusieurs mois avec son homologue québécois et devait conclure un accord avant la fin de l’été. Alstom avait regardé le dossier auparavant.
"De notre côté, on voit qu’il y a un ménage à trois, mais le mariage ne pourra sans doute se faire qu’à deux au moins dans un premier temps, indique-t-on chez Force Ouvrière. Du coup, les trois hypothèses sont régulièrement évoquées. Le sujet n’est pas aussi simple car il y a plusieurs problèmes engendrés suivant les solutions retenues et ce au niveau des produits (matériel roulant, signalisation, services ou encore infrastructures …). Les concurrences ou alliances sont variées suivant ce que l’on retient sans parler des plus petits acteurs qui sont aussi dans la réflexion."
Si Alstom et Siemens s’entendent, Bombardier qui avait résisté aux sirènes chinoises, malgré la promesse d’un chèque généreux de 8,5 milliards de dollars pourrait cette fois ne pas avoir les moyens de résister. A moins que l’entente européenne se fasse à trois pour faire naître (enfin) un véritable Airbus du ferroviaire.
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