Pour son deuxième roman après le remarqué Désorientale, Négar Djavadi se lance dans une fiction ambitieuse, décrivant les désarrois d'une demie-douzaine de Parisiens venus du monde entier et la vie d'un quartier, entre no go zone et boboland. Un roman qui réussit aussi bien dans la peinture de l'intime que dans celle des mouvements collectifs qui animent la ville.
Quand on se souvient qu'en écrivant une scène de jacquerie avec trois tracteurs dans son dernier roman, Michel Houellebecq avait soi disant pressenti le mouvement des gilets jaunes, on se demande bien pourquoi personne ne loue comme il le mérite, Arène, le deuxième roman de Négar Djavadi. Peu de livres empoignent aussi courageusement et talentueusement notre monde tel qu'il est, le décrivant au plus près sans jamais sombrer dans le banal.
Entre boboland et no go zone
Négar Djavadi, qui est aussi scénariste et a travaillé sur des séries télévisées, sait mener plusieurs intrigues de fond pour finalement raconter un lieu et une époque. Comme l'a fait, par exemple, David Simon dans The Wire. Ici c'est un quartier de Paris, à la frontière des 10e et 19e arrondissement. Un quartier que d'aucuns peu aux faits des subtilités de la géographie parisienne qualifient un peu vite de boboland, tandis que Fox News y avait signalé une de ces "no go zone".
[...]
Cet article est réservé aux abonnés
ABONNEZ-VOUS
POUR LIRE LA SUITE
Et accédez à tous les contenus et services de l' édition abonné, soutenez un journalisme d'expertise !
Demain se fabrique aujourd’hui !
A travers nos dossiers, nos chroniques, enquêtes, cas pratiques, ... notre rédaction de spécialistes vous livre des partages d’expérience et témoignages, et vous guide grâce à ses décryptages et ses sélections des meilleures pratiques :
-
Innovations
-
Relocalisations / Made in France
-
Transitions écologique et énergétique
-
Transformation numérique