[ Entracte livre] « La Tour » de Doan Bui, plongée au cœur du quartier des Olympiades
Dans « La Tour », publié aux éditions Grasset, la journaliste Doan Bui raconte la vie des habitants d'un immeuble des Olympiades, à Paris.
Qui n'a jamais, en passant devant un immeuble, imaginé la vie de ses occupants… Leur routine, leurs conflits, leurs sentiments? Dans son premier roman, la journaliste Doan Bui nous plonge dans les entrailles de la tour Melbourne au cœur du quartier des Olympiades, à Paris.
Anne-Maï, Clément Ileana... et les autres
C'est grâce à la famille Truong que l'on entre dans ce bâtiment construit à la fin des années 1960. Victor et Alice sont Vietnamiens, arrivés en France au milieu des années 1970, ils partagent l'appartement 511 avec leur fille Anne-Maï. Parfois, dans l'ascenseur qui les emmène au cinquième étage, ils croisent Clément. Originaire du Mans, ce jeune homme, pourtant promis à un avenir brillant, a échoué dans ses études. Frustré, il se laisse séduire par la théorie du grand remplacement.
Il y a aussi Ileana, une pianiste prodige qui a quitté la Roumanie à la recherche d'une vie meilleure en France, et Virgile, un sans-papier sénégalais qui s'est spécialisé dans l'écriture de récits pour les demandeurs d'asile.
Métissage et identité
L'autrice nous propose d'accompagner ses personnages. À la manière d'un puzzle, elle entrelace leurs destins, abordant ainsi les notions de métissage et d'identité.
Cette galerie de personnages est servie par une plume à la fois tendre et pleine d'ironie. Au-delà de ce qui pourrait paraître à première vue comme un roman social, « La Tour » est une fiction ludique, loufoque, sarcastique, qui verse même dans le roman d'anticipation dans sa dernière partie.
Et puisque l'autrice est journaliste, son texte est ponctué de nombreuses (parfois trop) notes de bas de page qui permettent aux lecteurs d'en savoir plus sur la véritable histoire de cet ensemble architectural du 13e arrondissement de la capitale.
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