[Entracte - Cinéma] L'industrie face à ses démons dans Rouge, un thriller écologique révolté
Labellisé « Cannes 2020 », Rouge raconte le parcours de Nour, une jeune infirmière qui débarque dans l'usine chimique où travaille son père et prend conscience de l'ampleur de la pollution qu'elle génère. Un thriller familial percutant, inspiré du scandale des boues rouges de l'usine d'Alteo de Gardanne (Bouches-du-Rhône).
Lorsque Nour se voit contrainte de quitter l'hôpital dans lequel elle exerçait, son père Slimane lui propose un job d'infirmière chez Arkalu, l'usine chimique où il trime depuis près de 30 ans. La jeune femme prend son rôle à cœur, et découvre avec stupeur que de nombreux employés sont malades, visiblement intoxiqués par la pollution qui émane de leur lieu de travail. Nour tente alors d'alerter sur la dangerosité de la situation, mais personne ne veut entendre ses doutes. Ni ses collègues, qui craignent de perdre leur boulot, ni les élus locaux, désireux de préserver ce pilier de l'économie locale. Afin de faire éclater la vérité au grand jour et de protéger ses proches, elle deviendra malgré elle une lanceuse d'alerte.
50 ans de pollution
Pour écrire l'intrigue de Rouge, son deuxième long-métrage labellisé « Cannes 2020 » et présenté au festival de Deauville, le réalisateur Farid Bentoumi n'a pas caché s'être directement inspiré de l'usine d'Alteo de Gardanne (Bouches-du-Rhône). Ouverte il y a près de 130 ans, celle-ci est devenue experte en production d'alumines de spécialité, qui servent notamment à fabriquer des céramiques, des abrasifs ou des écrans de smartphone.
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