Engie veut croître dans l’exploration-production
Engie veut accroître ses réserves de gaz. Pour cela, le groupe est à l’affût d’une acquisition dans l’exploration-production.
A quelques jours de l’ouverture du congrès mondial du gaz, un évènement triennal qui réunit toute la filière mondiale, Engie (ex-GDF Suez) organisait ce jeudi 28 mai un séminaire pour faire valoir la place du gaz dans la transition énergétique. Selon le PDG, Gérard Mestrallet, cet hydrocarbure, qui émet deux fois moins de CO2 que le pétrole et le charbon lors de sa combustion, est un outil dont doit s’emparer la COP21 à Paris en décembre prochain pour maintenir la hausse des températures sous 2°C.
Fort de cette ambition, le groupe veut développer ses activités sur tous les maillons de la chaine gazière, y compris dans l’exploration-production (E&P). "Ce que nous faisons avec notre effort d'exploration nous permet de renouveler nos réserves. Pour aller au-delà, cela passera par des acquisitions", a expliqué Didier Holleaux, directeur général adjoint en charge de la branche E&P. Il ajoute : "Nous regardons beaucoup d’opportunités. J'ai bon espoir qu'on en conclue une dans les mois qui viennent."
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Avec le cycle bas des cours du pétrole, la période est en effet favorable aux fusions-acquisitions. Début avril, le géant Shell a annoncé l’acquisition du pétrolier BG Group pour 47 milliards de livres. Didier Holleaux explique que "BG était un peu gros pour Engie E&P, et même pour Engie dans son ensemble. Cela aurait changé très profondément la physionomie du groupe."
Levier de négociations
C’est donc une cible plus modeste que vise l’énergéticien. Son ambition est de porter ses réserves de 759 millions de barils équivalent-pétrole à 1,2 milliard de barils. Le groupe ne se fixe cependant pas de date butoir pour atteindre cet objectif. D’autant plus, qu’en raison de la faiblesse des cours du pétrole, les investissements d’exploration-production du groupe vont diminuer de 25 à 30 % dans les années qui viennent. En 2014, Engie y a investi un milliard d’euros pour 2,8 milliards d’euros de chiffre d’affaire et 900 millions d’euros de résultat d’exploitation.
Pour Engie, cette activité ne représente qu’environ 3 à 4 % des achats gaz. Mais cette présence, même modeste, permet au groupe de diversifier le risque sur l’ensemble de la chaîne de valeur du gaz et surtout de renforcer les capacités de négociation de la société avec ses fournisseurs.
Ludovic Dupin
Engie veut croître dans l’exploration-production
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