La révolution numérique d’Engie avance à grand pas. Depuis l’arrivée d’Isabelle Kocher à la tête d’Engie, les partenariats et les annonces sur le sujet se multiplient. Le 30 août, c’est un contrat qui a été signé avec Thalès pour renforcer la sécurité des données et des infrastructures informatiques de l’énergéticien. Ensemble, les deux entreprises vont développer un Security Operation Center (SOC) dont le but est de détecter en permanence et précocement les menaces informatiques et d’élaborer des réponses. En développement depuis quelques mois, il se situe chez Thales à Elancourt (Yvelines) et chez Engie à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis).
Ce partenariat, prévu sur cinq ans et reconductible tacitement, constitue le quatrième pilier d’Engie Digital qui a déjà signé des contrats avec Accenture sur les offres digitales pour les clients, avec C3 IoT pour l’analyse des données et le big data, avec Kony pour les applications mobiles pour smartphones et tablettes et désormais Thales pour la cybersécurité.
180 000 cyberattaques par jour
Ce dernier pan est essentiel puisque les cyberattaques deviennent monnaie courante. Il y a 180 000 cyberattaques par jour dans le monde avec une progression de 38 % en 2015 dans le monde et 51 % pour la France, témoigne Thales. "Cela illustre la vulnérabilité de nos systèmes informatiques qui n’ont pas toujours été conçus pour faire face à ces nouvelles menaces", juge Patrice Caine, PDG de Thales. "Le niveau d’exigence en cybersécurité d’Engie tutoie le niveau d’exigence du secteur de la Defense", assure le patron.
Pour Isabelle Kocher, cette exigence est indispensable à l’heure où l’énergie se décentralise et se numérise. "Le monde décarbonné ne sera pas possible sans digital", assure-t-elle et d'ajouter : "Cette transformation digitale est vouée à l’échec sans confiance numérique, c’est-à-dire sans cybersécurité". Engie a prévu d’engager 1,5 milliard d’euros sur la période 2016-2016 pour mener à bien sa révolution digitale.
Ludovic Dupin