Engie et Air Liquide s’allient dans le projet HyGreen Provence pour de l'hydrogène vert
Engie, Air Liquide et l’agglomération Durance, Luberon, Verdon (DLVA) ont annoncé le 13 novembre la signature d’un partenariat dans le cadre de « HyGreen Provence ». L'accord enclenche la première phase du projet dont le but est, à terme, de produire de l’électricité photovoltaïque pour l’injecter dans le réseau ou vers un électrolyseur afin de produire de l’hydrogène vert, le stocker et le distribuer.
Initié en 2017, le projet « HyGreen Provence » a pour but de produire de l’électricité à partir de panneaux photovoltaïques pour l’injecter dans le réseau ou vers une unité d'électrolyse afin de produire de l’hydrogène vert, le stocker et le distribuer. Dans le cadre de ce projet, Engie, Air Liquide et l’agglomération Durance, Luberon, Verdon (DLVA) ont annoncé le 13 novembre la signature d’un partenariat. « Avec cet accord, nous franchissons une nouvelle étape, déclare Paul Lucchese, directeur adjoint du pôle de compétitivité Capenergies qui accompagne le porteur du projet DLVA. Il a pour but d'enclencher la première étape qui va durer trois ans jusqu'à l'arrivée des premiers panneaux photovoltaïque en 2021. »
Jusqu'à 900 MW de capacités photovoltaïques
Comme présenté lors de la 7ème édition des « Journées hydrogène dans les territoires » organisée à Marseille en juillet dernier par l’Association française pour l’hydrogène et les piles à combustible (Afhypac), le projet sera développé en plusieurs phases avec des jalons envisagés en 2021, 2025 et 2027. Chaque échéance verra la capacité photovoltaïque progresser de 120 mégawatts (MW) en 2021 jusqu’à 900 MW en 2027, avec une étape intermédiaire à 440 MW en 2025. « Ces capacités seront réparties à plusieurs endroits de l'agglomération qui regroupe 25 communes autour de Manosque », précise M. Lucchese. Elles permettront de faire progresser la production d’électricité de 170 GWh/an à 640 GWh/an, puis à 1 300 GWh/an.
Stockage d'hydrogène en cavités salines
En 2021, il est prévu que cette électricité soit injectée dans le réseau à 90%. Le reste sera utilisé dans un électrolyseur de 12 MW pour produire 278 tonnes d’hydrogène par an. A terme, en 2027, l’électricité produite sera injectée dans le réseau à 50%, et l’autre moitié permettra de produire 10 440 tonnes/an d’hydrogène grâce à une capacité de 435 MW d’électrolyse.
Autant d’hydrogène qui pourrait être stocké dans une ou des cavités salines du site de Géométhane à Manosque. Les usages envisagés vont de la mobilité - véhicules légers, camions, bus, utilitaires - à l’alimentation en chaud et froid d’un éco-quartier de l’agglomération, en passant par des utilisations dans l’industrie.
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