Energy Superhub Oxford : projet phare de Pivot Power, la start-up rachetée par EDF
EDF a annoncé le 4 novembre avoir acquis Pivot Power. La start-up britannique spécialisée dans le stockage d'électricité dispose d'une quarantaine de projets en développement. L'un des plus avancés, Energy Superhub Oxford, vise à installer un système hybride de stockage d'énergie, des bornes de recharges pour véhicules électriques, des pompes à chaleur, le tout géré par du machine learning.
EDF a annoncé le 4 novembre avoir acquis Pivot Power, la start-up britannique spécialisée dans le stockage de l’électricité par batteries et les infrastructures de recharge pour véhicules électriques. Sur la quarantaine de projets dont dispose Pivot Power au Royaume-Uni, deux ont reçu les autorisations nécessaires pour le terrain et le raccordement au réseau, et devraient être mis en service en 2020. L’un se situe à Kemsley, dans le Kent. L’autre à Cowley, dans la région d’Oxford. Baptisé Energy Superhub Oxford (ESO), ce dernier doit servir de démonstrateur à de nouvelles solutions de recharge de véhicules électriques, de stockage par batteries et de fourniture de chaleur.
Batterie hybride Li-ion / redox vanadium
Avec une capacité totale de 50 MW, ESO mettra en œuvre « le plus grand système commercial de stockage d’énergie hybride », indique redT dans un communiqué paru le 3 avril 2019, lors du lancement du projet. Partenaire du projet, l'entreprise britannique fournira des batteries à flux redox vanadium capables de stocker 5 MWh et de fournir 2 MW de puissance. Elles compléteront des batteries lithium-ion plus classiques d’une capacité de 48 MW pour 50 MWh stockés.
Utiliser les deux technologies permet de tirer profit de leurs avantages respectifs et limite les dégradations matérielles, indique redT dans son communiqué. Les batteries à flux redox vanadium assurent des cycles lents nécessitant des faibles puissances. Le lithium-ion prend le relais lors des pics de demande et des besoins de fortes puissances. La technologie mise en place serait capable de « doubler la puissance nominale pendant 30 minutes », peut-on lire sur le site de l’agence UK Research and Innovation qui finance le projet à hauteur de 10 millions de livres.
Le machine learning aux commandes
Une centaine de bornes de recharge de véhicules électriques seront également mises à disposition de flottes de bus, taxis ou camions de collecte de déchets. Et environ 300 bâtiments seront chauffés grâce à des pompes à chaleur.
Basés sur du machine learning, des algorithmes fournis par l’entreprise Habitat Energy permettront d’optimiser les cycles de charge et décharge des batteries, les recharges des véhicules électriques et l’activation des pompes à chaleur en fonction de la demande et du prix de l’électricité sur le marché.
Avec cette acquisition, EDF souhaite « devenir l’un des leaders des installations de stockage par batteries du pays », indique le groupe dans un communiqué. La quarantaine de projets de stockage d’énergie de Pivot Power au Royaume-Uni, pour une capacité totale de 2GW, aiderait EDF à atteindre l’objectif fixé dans son Plan stockage électrique : 10 GW de capacités supplémentaires en Europe d’ici 2035. Le groupe français souhaite également devenir leader de la recharge de véhicules électriques d’ici 2022 au Royaume-Uni, en France, en Italie et en Belgique : « EDF a pour ambition de fournir en électricité 600 000 véhicules électriques et de déployer 75 000 bornes de recharge à cet horizon », précise le communiqué.