Le rapport de WWF publié mercredi 14 mars souligne une nouvelle fois les dégâts provoqués par le réchauffement climatique. Dans les régions les plus riches en biodiversité, la moitié des espèces pourraient disparaître. L'ONG réclame de sortir urgemment des énergies fossiles.
"Les décennies passées à la combustion des énergies fossiles, couplées à une déforestation effrénée, produisent un impact indéniable sur notre planète." Pour WWF, l'impact est sans appel. Son étude publiée mercredi 14 mars, intitulée "La nature face au choc climatique", résume très bien la situation catastrophique qui nous attend dans les prochaines décennies, si des mesures draconiennes ne sont pas prises pour stabiliser le réchauffement climatique à 1,5°C ou 2°C. Selon l’ONG, près de 50% des espèces vivant dans les régions les plus riches en biodiversité pourraient disparaître d’ici à 2080.
L’étude porte sur "35 Ecorégions prioritaires" de toutes les régions du monde : Amazonie, région du fleuve Amour – Heilong (Asie), Madagascar, Méditerranée, Australie, Yang-Tsé-Kiang… La disparition de près de la moitié des espèces animales et végétales concerne le scénario à + 4,5°C, correspondant à la hausse des températures entre l’ère préindustrielle et la fin de notre siècle. Une hausse extrême qui pourrait être atteinte si l’humanité continue à vivre en exploitant les ressources fossiles au même rythme qu’aujourd’hui et ne fait aucun effort pour lutter contre le réchauffement climatique... à l’image des décisions prises par le président américain Donald Trump quand il s’est retiré de l’Accord de Paris (COP21).
A +2°C, un quart des espèces menacées
Par contre, si le réchauffement est limité à +2°C – objectif le moins ambitieux de l’Accord de Paris – l’extinction des espèces serait réduite de moitié. Cette étude propose de mettre en place des mesures d’adaptation dans ces écorégions pour permettre aux animaux de trouver des "refuges climatiques et d’emprunter des corridors écologiques". Mais certains animaux comme les amphibiens et les reptiles et les plantes sont encore plus menacés.
WWF demande donc de sortir des énergies fossiles. Le GIEC avait demandé de laisser 80% de ces énergies dans les sous-sols pour limiter le réchauffement climatique aux objectifs des Accords de Paris. "Nous devons massivement réduire les émissions mondiales de gaz à effet de serre, conformément aux engagements déjà pris dans le cadre de l’Accord de Paris et en allant plus loin que ces derniers, estime l'ONG. Il est impossible que cet objectif soit atteint sans une action rapide en faveur d’un abandon progressif des énergies fossiles ? en particulier du charbon, mais également du pétrole et du gaz. Pour dire les choses simplement, il nous faut arrêter de consommer des énergies fossiles."
Titulaire d’une maîtrise d’Information et Communication et d’une licence d’Histoire, Olivier a rejoint la rédaction de l’Usine Nouvelle en 2008. Chef du service Environnement – Energie – Transport – Santé – Chimie et Agro-alimentaire, pendant sept ans (2013 -2020), il a choisi en 2021 de devenir grand reporter en charge de l’environnement, des utilities, des mobilités et des industries ferroviaire et navale.
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