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Energie thermique des mers, pourquoi Naval Energies y croit encore
La Réunion pourrait accueillir le premier démonstrateur commercial d’énergie thermique des mers de Naval Energies. Mais rien n’est fait.
Utiliser le gradient de température de l'eau de mer entre les grands fonds marins et la surface pour produire de l’électricité, Naval Energies y croit toujours. Grâce au financement depuis huit ans d’un prototype d’énergie thermique des mers à terre (PAT ETM) à l’IUT de La Réunion, sur la commune de Saint-Pierre, la filiale énergies marines de Naval Group (ex. DCNS) a pu valider les choix technologiques et se déclare en mesure de "s’engager sur des performances", explique Victor Bouissou-Thomas, responsable des affaires publiques et du développement de Naval Energies.
Des options technologiques validées
Le PAT ETM, ouvert aux enseignants-chercheurs et à quelques étudiants de l’IUT, a permis de valider l’ammoniac comme le meilleur fluide. Il a aussi permis de sélectionner un système de tubes en titane noyé comme la meilleure option pour les échangeurs. A la Martinique, un autre laboratoire travaille sur des problématiques d’anti-fooling.
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Mais tous ces tests ont aussi confirmé un rendement énergétique de 2 à 3% maximum contre 35 à 40% pour une centrale électrique thermique classique. Uniquement utilisé pour produire de l’électricité, ce type d’installation porterait le coût à 300 voire 400 euros du Mwh (contre 50 euros en moyenne aujourd'hui pour les renouvelables). Autant dire que la technologie n’a que peu d’avenir seule.
En revanche, comme l’ont montré des concurrents américains sur des démonstrateurs à Hawaï et au Japon, l’ETM peut coupler la production d’électricité avec d’autres services utilisant de l’eau froide. Il peut, par exemple, alimenter des installations d’aquaculture ou de dessalement d’eau de mer.
Un projet multiproduits à la Réunion
A La Réunion, dans l'est de l'île, Naval Energies a trouvé un projet qui associerait plusieurs services : la production l’électricité, la fourniture d’eau fraîche à une ferme aquacole en projet, un système de climatisation d’eau de mer de type SWAC (Sea Water Air Conditioning) et la baisse de température à la centrale thermique à charbon de l’usine sucrière de Bois-Rouge gérée par Albioma. C’est le maire de la commune de St-André, Jean-Paul Virapoullé - à qui La Réunion doit un amendement qui permet à l‘île d’être toujours à la fois département et région -, qui porte le projet via un groupement d’intérêt public. Mais il faudra encore attendre un ou deux ans pour savoir si, oui ou non, ce projet aura un avenir.
Aurélie Barbaux, à La Réunion
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