Énergie : comment préserver vos équilibres financiers et votre capacité à opérer ?

C’est aujourd’hui que nous devons trouver les économies d’énergies pour passer cet hiver et préparer les suivants - Particuliers comme entreprises. Tour d’horizon des moyens pour reprendre le contrôle.

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En dix mois, l’énergie est devenue un sujet de société. Affolement des prix, difficultés d’approvisionnement et indisponibilité du parc nucléaire font la crise énergétique. Phénomènes météorologiques inhabituels, appauvrissement de la biodiversité marquent l’emballement du réchauffement climatique. C’est tout notre mode de vie qui est durablement impacté.

Pour répondre à cette situation d’urgence énergétique, le gouvernement a tranché : moins 10 %. Tous les Français doivent donc réaliser 10 % d’économies d’énergies (en 2 ans) pour assurer le passage de l’hiver dans un premier temps, et la préparation de la suite. Car il ne faut pas s’y tromper : il faudra continuer sur la voie de la transformation pour préserver notre avenir.

L’hiver de tous les dangers

Chaque kWh économisé amène directement une réduction sur la facture énergétique et permettra de passer les mois critiques qui arrivent.

Pour l’hiver, RTE a créé et mis en place un système collectif fondé sur la solidarité : Ecowatt. Quand la demande sera trop importante, ceux qui peuvent s’effaceront, c’est-à-dire diminueront leur consommation d’énergie venant du réseau. Ils seront prévenus quelques jours à l’avance avec un système d’alerte. Vert, tout va bien. Orange, c’est un peu tendu, les écogestes sont les bienvenus. Rouge, les effacements sont nécessaires, il faut baisser notre consommation.

Le système a été testé le 4 avril dernier. La mobilisation générale a permis d’économiser 800 MW, soit quasiment la puissance d’un réacteur nucléaire.

L’efficacité énergétique sur tous les fronts

Où sont les gisements d’économie les plus accessibles ? D’abord dans tous les bâtiments. En France, le parc de bâtiments tertiaires représente 44 % de la consommation énergétique totale, dont 30 % sont perdus en exploitation. Car seulement 6 % sont équipés d’un système de mesure et de pilotage alors qu’il leur permettrait de passer d’une consommation moyenne d’environ 300 kWh/m²/an à 180 kWh/m²/an, soit une économie de 40 %. Un vrai gaspillage à grande échelle !

Le principe est simple : pour économiser, il faut avoir la bonne information pour agir au bon endroit. C’est ce que permettent les technologies digitales. Dès qu’on est capable de voir clairement où et comment on consomme de l’énergie, on est capable de prendre les bonnes décisions et d’adopter les bons comportements.

Il faut d’abord installer des capteurs au plus près des consommations (et donc sur les équipements). Ensuite un logiciel consolide et agrège les informations pour identifier les lieux et modes d’utilisation des énergies (gaz, électricité, air comprimé…), les appareils les moins performants… Enfin on intègre un système de pilotage qui va permettre d’agir à distance, au bon moment, au plus efficace et à la demande. Rendre les données disponibles, mesurer, piloter et optimiser.

Découvrir les 4 étapes pour réduire sa consommation dans un bâtiment

Les gestionnaires de bâtiment paramètrent les scénarios qui leur conviennent : éteindre les éclairages dans des pièces vides, baisser le chauffage pendant les périodes d’absence et la nuit, moderniser ou remplacer un système de chauffage gourmand… Les industriels installeront des variateurs de vitesse, implanteront un smart grid et des systèmes de production complémentaires (panneaux photovoltaïques par exemple), déploieront des onduleurs…

L’industrie de demain

Pour cet hiver, l’industrie doit à la fois optimiser sa consommation d’énergie (effacements, délestages, achats à prix fluctuants…) et préserver sa qualité pour éviter les usures prématurées ou des coûts de maintenance supplémentaires. C’est une optimisation qui concerne bien sûr le cœur du process, mais également les utilités (fours, groupes froids, centrales de traitement d’air…) pour lesquelles la régulation avancée permet des baisses importantes des coûts d’exploitation et enfin les bâtiments.

Pour la suite et parce qu’elles donnent accès à de multiples informations, les technologies digitales vont permettre de travailler sur l’efficacité, des process comme de l’énergie. Les gains sont accessibles sur toutes les ressources (matières premières, machines, maintenance…). Car pour être compétitive, l’industrie de demain doit être ultra optimisée et ultra sobre. Et c’est une vraie démarche d’amélioration continue qui doit être mise en place.

Notre monde est en train de changer. Les 10 années que nous avons devant nous sont celles où nous prendrons toutes les décisions qui vont impacter les 30 années suivantes. Nous avons des atouts. Les technologies existent, les volontés et les aides sont là. C’est maintenant que nous devons agir.

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