En Moselle, François de Rugy réaffirme son intention d’arrêter les quatre dernières centrales au charbon
En déplacement sur la centrale thermique Emile Huchet de Saint-Avold (Moselle), le ministre de la Transition Ecologique, François de Rugy, a réaffirmé, mercredi 31 octobre, sa volonté d’arrêter les quatre dernières tranches au charbon encore actives en France. Sur le site lorrain exploité par l’allemand Uniper, environ 150 emplois directs et indirects seraient menacés à l’horizon 2022.
Sur le front des centrales au charbon, le gouvernement ouvre le dialogue avec les salariés, mais maintient les projets de fermeture. En déplacement ce mercredi 31 octobre sur la centrale thermique Emile Huchet de Saint-Avold (Moselle), le ministre de la Transition écologique, François de Rugy, et sa secrétaire d’Etat Emmanuelle Wargon ont réitéré l’engagement pris il y a un an.
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Les quatre unités de production d’électricité à partir de charbon encore en activité en France seront fermées à l’horizon 2022. Saint-Avold et Gardanne (Bouches-du-Rhône) sont exploitées par le géant allemand Uniper, tandis que Cordemais (Loire-Atlantique) et Le Havre (Seine-Maritime) appartiennent à EDF.
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Reçus par Luc Poyer, président d’Uniper France, les deux ministres du gouvernement Macron ont échangé avec l’intersyndicale CFDT, CFE-CGC, CGT, FO. Ils ont également rencontré des salariés du site qui emploie 132 personnes en CDI et une centaine de salariés en sous-traitance. "Nous allons travailler avec l’intersyndicale avec laquelle nous avons noué de premiers échanges et accompagner l’économie du territoire en vue de développer des activités nouvelles, pas uniquement dans le secteur de l’énergie", a déclaré le ministre d’Etat. La fermeture de la tranche au charbon de 600 mégawatts inaugurée en 1981 à Saint-Avold entraînerait la suppression de 150 emplois environ.
Pas de nouveaux cycles au gaz
Interrogé sur la possibilité de construire une nouvelle unité à cycle combiné gaz (CCGT) – la centrale lorraine en compte deux pour une puissance totale de 830 mégawatts – François de Rugy s’est montré ferme. La révision de la programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), attendue d’ici la fin de l’année, n’autorisera pas la construction de nouveaux CCGT. "Notre politique consiste à diminuer la part des énergies fossiles, même si les cycles combinés gaz émettent moins de CO2 que les centrales au charbon", a exposé le ministre.
Quatre unités CCGT avaient été initialement prévues à Saint-Avold. Seules deux avaient été construites et inaugurée en 2010 en raison du contexte économique tendu, a rappelé le directeur de la centrale Emile Huchet Thomas Amery. Pour autant, Jean-Pierre Damm, représentant FO et porte-parole de l’intersyndicale du site n’en démord pas : "Notre combat, c’est un projet industriel au gaz, mais aussi au gaz de houille qui est présent sous nos pieds".
Quant aux élus de cet ancien bassin minier, ils placent désormais leurs espoirs dans les contrats de transition écologique, une nouvelle forme d’action locale expérimentée par le gouvernement. Ce dispositif s’appliquera notamment aux quatre territoires concernés par l’arrêt de la production d’énergie à partir de charbon. Pour la députée LREM de Saint-Avold Hélène Zannier, "ce contrat permettra la mobilisation de différents fonds ministériels pour l’accompagnement social, mais aussi le développement économique". Le contrat de transition écologique de Saint-Avold, élargi à l’ensemble du bassin houiller lorrain, devrait être signé au cours du 2e trimestre 2019.
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