En Mayenne, Lafarge remplace les combustibles fossiles par des ... déchets
Lafarge a inauguré, lundi 21 octobre, un nouvel atelier de valorisation énergétique de déchets industriels non dangereux sur sa cimenterie de Saint-Pierre-la-Cour, en Mayenne.
Afin de diversifier son mix énergétique, le groupe français a décidé d'utiliser des plastiques, papiers, cartons, textiles, encombrements de déchèteries (déchets solides broyés ou DSB) pour remplacer les combustibles fossiles (charbon, pétrole...) nécessaires à la fabrication du clinker, une des matières premières du ciment. Ces rebuts de fabrication ou produits en fin de vie sont récupérés auprès de quatre collecteurs locaux dans le cadre de contrats pluriannuels. Triés puis broyés, ils sont ensuite utilisés en mélange comme combustible alternatif. Ce nouvel atelier a nécessité un investissement de deux millions d'euros financé entièrement par Lafarge.
Le groupe a recours à des combustibles alternatifs sur le site de Saint-Pierre-la-Cour (Mayenne) depuis 1977. Farines animales mais aussi pneus usagés et résidus de bois ou de caoutchouc sont déjà calcinés entre 1 400 et 2 000°C dans le four de la cimenterie. "Ce nouvel atelier va nous permettre de couvrir 50 % de besoins énergétiques du site", avance Gilles Benveniste, le directeur du site.
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Et Lafarge ne compte pas s'arrêter là. "Nous avons pour ambition de passer en 2015-2016 à 75 % de taux de substitution, soit une économie de 10 000 tonnes de petcoke (un sous-produit de la fabrication du pétrole utilisé comme combustible fossile, ndlr)", poursuit Gilles Benveniste. Pour atteindre ces 75 %, Lafarge a d'ores et déjà prévu d'investir dans un second atelier valorisant des déchets solides broyés.
Le site mayennais de Lafarge, qui emploie 170 personnes, possède une capacité de production de 1,6 million de tonnes de ciment par an. Ceci en fait la plus grande cimenterie en France du groupe.
Camille Chandès
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