[En images] Naval Group a livré le sous-marin Suffren à la Marine nationale
Après treize ans de chantier, Naval Group a livré le Suffren à l'armée française le 6 novembre. Hautement stratégique, le nouveau sous-marin doit renforcer le dispositif français de dissuasion nucléaire.
Vingt-deux ans après le lancement du programme Barracuda, la Marine nationale tient son nouveau sous-marin nucléaire d’attaque (SNA). Vendredi 6 novembre, à Toulon (Var), Naval Group a livré le Suffren à la Direction générale de l’armement (DGA). L’armée française va donc pouvoir débuter les essais opérationnels du bâtiment.
Quatorze mois d’essais avant la livraison
La cérémonie de livraison s’est déroulée en petit comité. Elle marque tout de même la fin d’un chantier débuté en 2007 chez Naval Group. Avant d’être remis à la DGA, le Suffren a été testé à quai pendant huit mois puis en mer pendant six mois. À cette occasion, les forces françaises ont pu tirer le missile de croisière naval MdCN qui doit révolutionner la puissance de feu des sous-marins français.
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(Le Suffren mesure 99,5 mètres de longueur pour 8,8 mètres de diamètre. Crédit : Axel Manzano / Marine nationale / Défense)
“L’admission au service actif du Suffren est prévue en 2021, après des essais opérationnels destinés à vérifier ses performances militaires dans des conditions d’emploi proches de celles des théâtres d’opérations”, indique le ministère des Armées dans un communiqué.
Cinq autres sous-marins du même type doivent être livrés à la Marine nationale. Avec une durée de vie de trente ans, ils remplaceront les SNA de type Rubis mis en service à partir du début des années 1980. Leur livraison va s’échelonner jusqu’en 2030.
(Le sous-marin Suffren peut embarquer 65 personnes en plus des commandos . Crédit : Axel Manzano / Marine nationale / Défense)
Poursuite du chantier à Cherbourg et Nantes-Indret
La deuxième unité de la série, le Duguay-Trouin, doit être livrée en 2022. Son assemblage doit s’achever à Cherbourg (Manche) pour la fin de l’année 2020. Le troisième SNA, le Tourville, se trouve également à Cherbourg en cours d’intégration.
En parallèle, le site de Nantes-Indret (Loire-Atlantique) travaille sur le montage de l’appareil propulsif et du module de chaufferie nucléaire du De Grasse, quatrième de la série. “Les tronçons et les pièces des chaufferies nucléaires du Rubis, le cinquième, et du Casabianca, le sixième, sont en cours d’usinage respectivement sur le site Naval Group de Cherbourg et sur le site Naval Group de Nantes-Indret”, complète Naval Group. Au total, le constructeur maritime mobilise 2 500 personnes pour le programme Barracuda, dont 800 sous-traitants.
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