Chose assez rare, une éolienne s’est effondrée récemment. Cela s’est passé dans la nuit de lundi 5 à mardi 6 novembre entre Guigneville et Charmont-en-Beauce, au nord de Pithiviers, dans le Loiret. Une chute qui n’a pas fait de blessé et n’a endommagé aucun autre appareil, a rapporté le quotidien La République du Centre. Tous sont séparés par une distance de sécurité de 500 mètres.
Une éolienne s'est effondrée dans le Pithiverais https://t.co/HGUdXBtUQf pic.twitter.com/mEqgcEX61t
— République du Centre (@larep_fr) 6 novembre 2018
Le géant de 90 mètres et de 50 tonnes d’acier est l’une des 16 éoliennes que l’entreprise EDP Renewables exploite dans le parc de la Mardelle. Elle est la sixième dans un alignement de dix qui longent la Route Départementale 22. Les équipes de la société sont rapidement arrivées sur place pour commencer leurs investigations, afin de déterminer les causes de l’accident.
Où en est-on ?
Un peu plus d’une semaine plus tard, où en est-on ? Dans un nouvel article, La République du Centre fait le point. EDP est toujours en pleine enquête. Une enquête suivie de près par les services de la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL), sur place le jour même de l’effondrement.
Que sait-on une semaine après l'effondrement de l'éolienne à Guigneville ?https://t.co/K1Wn448rhD pic.twitter.com/psxCS2Nuqf
— République du Centre (@larep_fr) 13 novembre 2018
Suivant les recommandations de la DREAL, le préfet du Loiret a pris le 9 novembre un arrêté de mesure d’urgence concernant toutes les éoliennes afin de limiter les risques d’"atteinte à la sécurité humaine". Toutes les 16 ont d’ailleurs été arrêtées par EDP dès le jour de l’accident et le seraient encore actuellement. Des mesures de sécurités complémentaires (surveillance et information) ont été prises autour de la zone.
La préfecture demande également à EDP de lui transmettre, dans un délai d’une semaine après notification, un "rapport sur le fonctionnement, le suivi et la maintenance du parc éolien".
Ce document doit comprendre diverses informations, comme "le détail et les conclusions de la dernière vérification annuelle" des équipements, la liste du personnel, la copie du manuel d’entretien et du registre de chaque éolienne ainsi que des consignes de sécurité établies. Le dernier rapport sur "le contrôle des brides de fixations, des brides de mâts, de la fixation des pales, de l’examen visuel et des systèmes instrumentés de sécurité" doit également être fourni.
Un autre rapport de mise en service
Avant toute remise en service, EDP doit obligatoirement procéder aux travaux nécessaires. Des vérifications et une "analyse des risques prenant en compte les caractéristiques et l’état de l’installation" seront ensuite effectuées par un organisme compétent. Les mesures seront restituées dans un autre rapport de mise en service, transmis à l’Inspection des installations classées. Si tout est normal, le préfet accordera alors la remise en service du parc éolien.
Selon les informations de La République du Centre, les premières observations montrent que plusieurs parties, comme le mât, ont été arrachées. Aucune trace de pollution n’a cependant été détectée sur le site de l’accident.
En attendant les résultats de l’expertise, tous les débris sont conservés sur place. Ils seront ensuite évacués vers des filières de traitement adaptées. De son côté, EDP Renewables s’est engagé à transmettre plus d’informations lorsqu’elles seront disponibles.