En Guyane, le projet d’agroforesterie MIA veut développer les filières bois d’œuvre et bois énergie
96% du territoire guyanais est couvert de forêt tropicale protégée. La Guyane peine à développer l’exploitation du bois, pourtant nécessaire à sa transition écologique. Le projet d’agroforesterie MIA permettrait de changer la donne. Mais il reste coincé au service de l’agriculture de la préfecture.
Un comble. Malgré l’omniprésence de la forêt - qui couvre 96% de son territoire -, la ressource en bois énergie et en bois d’œuvre bon marché fait défaut en Guyane. L’exploitation forestière s’est concentrée sur le bois d’œuvre de luxe, compte tenu des coûts de production et de la règle stricte appliquée par l’Office national des forêts (ONF) de ne prélever que cinq tiges à l’hectare tous les 65 ans. Il a même fallu inclure une dérogation dans la directive européenne sur les énergies renouvelables, dite RED II, pour que la Guyane puisse exploiter à des fins énergétiques des produits connexes issus de l’exploitation de la forêt tropicale, du défrichage agricole ou des pistes de l’ONF qui plongent de plus en plus profond dans la forêt. Jusque-là, ces bois étaient enfouis voire, pire, brûlés, rejetant dans les deux cas du gaz carbonique (CO2) et du méthane (CH4)! Un désastre.
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