[En vidéo] Les étudiants européens aussi font la course vers l'espace
La compétition dans le secteur spatial ne se joue pas seulement entre les entreprises. Un jour, les étudiants de l'université de technologie de Delft aux Pays-Bas espèrent bien envoyer leur propre engin dans l'espace. Le 26 juillet, l'association étudiante a tenté de battre le record européen d'altitude pour une fusée amatrice... finalement sans succès.
Mis à jour
27 juillet 2018
Actualisation du 27 juillet : Essai manqué pour les étudiants de l'université de technologie de Delft aux Pays-Bas. Dans la nuit du mercredi 25 au jeudi 26 juillet, vers 3h30 du matin, ils ont fait décoller la fusée Stratos III dans l'espoir de battre le record européen d'altitude pour une fusée amatrice.
Vingt secondes après le décollage, le lanceur s'est désintégré. Les pièces de l'engin ont chuté dans l'océan dans une zone sécurisée. L’association d’étudiants, baptisée le DARE (Delft Aerospace Rocket Engineering) enquête dorénavant pour identifier les causes de l'anomalie avec l'Institut national de technique aérospatiale espagnol (INTA). L'INTA a en effet prêté le site de la mise à feu, à El Arenosillo, au sud de l’Espagne. Une retransmission de l'événement montre le décollage puis l'explosion de la fusée (vers 25 secondes). Prochaine étape pour les étudiants : construire Stratos IV.
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Le DARE ressemble à n’importe quelle start-up du secteur spatial, les millions de dollars en moins. L’équipe comporte des départements propulsion, simulation, électronique ou encore relations publiques. Tous les membres sont étudiants en master ou en bachelor à l’université néerlandaise.
Le record européen d'altitude pour une fusée amatrice est actuellement fixé à 32,3 kilomètres d’altitude. Il a été établi en 2016 par l’Hybrid Engine Development de l’université de Stuttgart en Allemagne.
À terme, les étudiants du DARE souhaitent être la première équipe amatrice à propulser un engin au-dessus de la ligne Kármán, située à 100 kilomètres d’altitude. C’est elle qui délimite la frontière entre l’atmosphère terrestre et l’espace.
L'équipement servira au projet de petit lanceur européen
Si l’aéromodélisme fait parfois des merveilles, la fusée Stratos III n’avait rien d’un jouet. Elle s’élèvait de huit mètres et mesurait 28 centimètres de diamètres pour une masse totale de 330 kilos. Et l’engin pouvait atteindre 3 600 km/h selon l’équipe. “Le combustible est un mélange intéressant de gaz hilarant, de cire de bougie, d’édulcorant de café et de poudre d’aluminium”, révèlent les étudiants. Un carburant fait maison.
Le nez de la fusée transportait une charge utile : un prototype d’ordinateur de vol du centre de recherche spatial néerlandais (le NLR). Cet équipement devait servir au projet SMILE du NLR (SMall Innovative Launcher for Europe) qui soutient le développement d’un petit lanceur européen pour répondre à la demande sur les lancements de satellites de taille réduite.
Après un vol de 10 minutes, le nez devait se séparer du reste du lanceur pour redescendre en sécurité sur la terre ferme à l’aide d’un parachute. Une autre vidéo du DARE donne à voir le fonctionnement du réacteur, du parachute et les coulisses du projet.
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