Elles ne figurent pas dans le projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire présenté mercredi 14 mars en conseil des ministres. Depuis un siècle, nombre de petites lignes de train ont déjà été fermées. Témoignages et cartes à l’appui.
G. F., avec Sybille Aoudjhane
\ 16:47
G. F., avec Sybille Aoudjhane
\ 16:47
15 jours gratuits et sans engagement
Dans le projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire présenté mercredi 14 mars en conseil des ministres, il n’a finalement pas été question de l’avenir des petites lignes. Mais ce sujet brûlant figurait bien dans le rapport Spinetta, remis le 15 février au gouvernement. Ce rapport appelait ainsi à l’accélération des travaux de maintenance sur le réseau, de l’ordre de 400 millions d’euros par an, mais en concentrant les investissements sur les lignes les plus fréquentées (90 % des voyageurs sur 30 % du réseau).
Que deviendraient alors les petites lignes, qui concentrent 20 allers et retours de tains maximum par jour ? Le gouvernement n’a pas voulu ouvrir dès à présent ce débat, souhaitant éviter un second front avec les élus, reconnaît Cyril Faure, associé au sein du cabinet de conseil Bartle, et en charge du pôle transport et infrastructures. "Le problème relève davantage de l’adaptation de la politique de maintenance à sa valeur (fréquentation, criticité, recettes…) que la fermeture des petites lignes", estime-t-il.
source
En 1970, des députés s’opposent déjà aux fermetures de lignes par l’Etat
Néanmoins, la fermeture de lignes déficitaires et sous-utilisées n’est pas un sujet nouveau. Il est même survenu dès la création de la SNCF, en 1937… "En 1938, le réseau comptait 40 000 kilomètres de lignes. En deux ans, 5 000 kilomètres ont été fermés et une deuxième phase s’est étalée des années 1960 aux années 1980", rappelle l’historien et sociologue Georges Ribeill, spécialiste des chemins de fer et membre fondateur de l’association Rails et Histoire, dans une interview à L’Usine Nouvelle.
La preuve de ce grand ménage en cartes :
"Entre 1938 et 1970, l’Etat refuse très souvent l’augmentation annuelle des tarifs demandée par la SNCF et les comptes sont déséquilibrés, précise l'historien. De même, dans les années 1970, l’Etat veut fermer des lignes mais les députés s’y opposent le plus souvent pour sauver leurs lignes. Aujourd’hui, nous avons le réseau le plus important en Europe pour les lignes peu fréquentées."
Avec Olivier Cognasse
Conférence
MATINÉE INDUSTRIE DU FUTUR
100% digital , live et replay - 27 mai 2021
Gestion industrielle et Production
Comment rebondir après la crise 2020 et créer des opportunités pour vos usines
Formation
Espace de travail et bien-être des salariés
Paris - 01 juin 2021
Services Généraux
Optimiser l’aménagement du bureau