En bonne forme, Schneider s'offre Invensys pour près de 4 milliards d'euros
Lors de la publication de ses résultats le 31 juillet, le groupe français Schneider Electric a annoncé une accélération de son activité au deuxième trimestre. Il lance une offre publique d'achat amicale sur Invensys, une entreprise britannique spécialisée dans les systèmes de contrôle et l'automation.
Schneider Electric a annoncé le 31 juillet avoir finalisé un accord avec Invensys en vue du lancement d'une offre amicale visant l'ensemble du capital du groupe britannique d'ingénierie au prix de 502 pence par action, soit 3,353 milliards de livres sterling (soit 3,85 milliards d'euros).
La transaction, que le conseil d'Invensys recommande, sera financée à hauteur de 2,9 milliards d'euros en numéraire et un milliard d'euros en actions nouvelles Schneider Electric, représentant une émission de 17,3 millions d'actions nouvelles Schneider, ou 3% du capital social émis pro forma.
Schneider a annoncé avoir enregistré une accélération de son activité au deuxième trimestre, ce qui lui permet d'afficher une stabilité de son chiffre d'affaires au premier semestre, l'Asie-Pacifique, devenue le premier marché du groupe, et l'Amérique du Nord compensant le recul accusé en Europe de l'Ouest.
Le numéro un mondial des équipements électriques basse et moyenne tension a confirmé viser cette année une croissance organique modérée à un chiffre et une marge d'Ebita (résultat avant intérêt, impôts et amortissements) ajustée au pire stable et au mieux en légère hausse. En 2012, cette marge a gagné 0,4 point à 14,7%.
Rexel avait lancé la semaine dernière un avertissement sur résultats, justifié selon le distributeur de matériel électrique par la persistance de conditions de marché difficiles, notamment en Europe.
"Pour le deuxième semestre, nos priorités se concentreront sur la génération d'une croissance rentable, l'efficacité opérationnelle et l'intégration des acquisitions", indique dans un communiqué Jean-Pascal Tricoire, PDG de Schneider Electric.
"Malgré une économie mondiale demeurant incertaine, nous attendons les premiers signes d'une stabilisation séquentielle d'ici la fin de l'année pour l'Europe de l'Ouest, ainsi qu'une poursuite de la croissance au deuxième semestre en Amérique du Nord, en Chine et dans les nouvelles économies."
Au premier semestre, le groupe a dégagé un chiffre d'affaires de 11,43 milliards d'euros, à comparer à 11,41 milliards un an plus tôt (+0,1 % en données organiques), grâce à une hausse de 2,6 % de ses ventes au deuxième trimestre.
Par rapport aux six premiers mois de l'année dernière, Schneider enregistre une croissance organique de 4 % en Asie-Pacifique et de 3 % en Amérique du Nord, contre un repli de 7 % en Europe de l'Ouest.
L'Ebita ajusté ressort en baisse de 2 %, à 1,53 milliard d'euros en raison notamment d'un effet de change négatif et d'investissements accrus en recherche et développement, représentant une marge par rapport au chiffre d'affaires de 13,4 % (-0,2 point).
Les coûts de restructuration ont augmenté de 43 à 62 millions d'euros et devraient augmenter au second semestre, en ligne avec les initiatives annoncées dans le cadre du plan stratégique "Connect", a indiqué la société.
L'action Schneider a clôturé mardi à 58,01 euros, donnant une capitalisation boursière du groupe de l'ordre de 32,5 milliards d'euros.
(avec Reuters)
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